WIEDERHOLD Charles

Par Pierre Schill

Né le 24 février 1896 à Gundershoffen (Bas-Rhin annexé), mort le 18 mars 1945 au camp de concentration de Dachau (Allemagne) ; serrurier aux ateliers de Montigny-lès-Metz (Moselle) de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; président de la société de musique ouvrière « La Prolétarienne » ; résistant.

Fils d’un chauffeur de locomotives, Charles Wiederhold, serrurier aux ateliers de Montigny-lès-Metz de la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, faisait partie de ces nombreux Alsaciens qui vinrent s’installer et travailler en Moselle après la Première Guerre mondiale suite au manque de main-d’œuvre notamment lié à l’expulsion des ouvriers allemands. Il militait au syndicat CGT des cheminots et présidait aux destinées de la société de musique ouvrière « La Prolétarienne ». Il militait aussi au PC.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles Wiederhold fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé par les cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. L’activité clandestine de Charles Wiederhold lui valut d’être arrêté par la Gestapo le 13 décembre 1943 aux ateliers des chemins de fer de Montigny-lès-Metz et d’être emprisonné au SS Sonderlager du Fort de Queuleu dans la banlieue messine. Déporté au début du mois de mai 1944 au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin annexé) puis transféré au camp de Dachau (Allemagne), il y mourut le 18 mars 1945.
Il obtint à titre posthume le titre de déporté résistant. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée en gare de Metz.
Il s’était marié le 25 février 1921 à Montigny-lès-Metz avec Caroline Piffer, née Fischbach, qui était veuve.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9557, notice WIEDERHOLD Charles par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 janvier 2012.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Direction interdépartementale d’Alsace du secrétariat d’État à la Défense chargé des Anciens Combattants : fichier du camp de Natzweiler-Struthof (renseignements fournis par Thierry Heidmann). — Arch. personnelles de Marguerite Obrecht. — Union des syndicats des cheminots A.-L. CGT, Heimat unterm Hakenkreuz, Strasbourg, 1953, 196 p. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965, 194 p. — Fernand Leroy, Montigny cité cheminote. Histoire des ateliers SNCF de Montigny-lès-Metz... qui n’a jamais eu de gare !, Metz, Union départementale d’économie sociale de Moselle, 1993 (2e édition), 127 p. — Renseignements fournis par Mme Charles Beck. — État civil.

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