WOLFF Henri

Henri Wolff fut l’un des fondateurs du syndicat indépendant des cheminots d’Alsace et de Lorraine. Celui-ci fut lancé à Strasbourg (Bas-Rhin), après quelques tentatives faites le 14 décembre 1919 à Metz et à Sarreguemines, par une centaine de cheminots.
Henri Wolff participa à la première réunion le 20 décembre 1919 à Schiltigheim, faisant office de secrétaire de séance. Le 27 décembre, au cours de la seconde réunion, il fut élu secrétaire et souleva la question de la création d’une caisse mutuelle en cas de décès. À Strasbourg, il remplit, le 10 janvier 1920, les fonctions de secrétaire lors de la grande assemblée réunissant les délégués des cheminots de Metz, Thionville, Sarreguemines, Haguenau, Sélestat, Colmar et Mulhouse en présence d’Henri Meck*, secrétaire du syndicat indépendant des travailleurs chrétiens et du député Walter*.
Henri Wolff, assisté de François Schlaudecker et d’Antoine Horter, devint président du syndicat lors de la réunion du 21 janvier 1920 au restaurant Fischer à Strasbourg au cours de laquelle les statuts du syndicat furent adoptés. Ceux-ci désapprouvaient les mouvements de grève irréfléchis et envisageaient que les structures du mouvement soient fondées sur des sections locales coiffées par un comité central. Un secrétariat serait établi à Metz, un autre à Strasbourg. La création d’un journal et d’une caisse mortuaire avait été prévue.
Henri Wolff joua un rôle important lors des grèves des cheminots en février 1920 et son syndicat décida de ne pas prendre part à celles de mars. Il assuma ses responsabilités de président jusqu’au 30 octobre 1920, date à laquelle François Schlaudecker lui succéda.