ABONNEAU Adrien, Rolland

Par Marie-Louise Goergen, Daniel Grason

Né le 29 novembre 1904 à Saintes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort en déportation le 15 avril 1945 à Fallersleben (Allemagne) ; tourneur de roues ; militant communiste ; résistant.

Fils d’un employé aux chemins de fer, Adrien Abonneau travaillait à Chatillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine) aux chemins de fer de l’État depuis le 4 octobre 1926, il fut tourneur de roues dans une usine de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) puis manœuvre électricien aux Batignolles. Il habitait à Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine) à la cité du Champ des Oiseaux et y dirigeait l’Amicale des locataires. Il fut membre du Parti communiste.
Affecté spécial en 1940, communiste clandestin, il était particulièrement chargé du transport du matériel de propagande, en relation avec Pierre Brossard* responsable national aux cadres, il quitta son domicile et son travail en octobre 1941 suite à deux perquisitions. Il rejoignit la Résistance (agent F2 et agent de mission de 3e classe) sous le pseudonyme de Paul Pottier. Il obtint le grade de sous-lieutenant.
Une quinzaine d’inspecteurs de la BS1 filèrent du 23 janvier 1942 au 27 décembre 1943 des résistants communistes qui étaient en relation avec Pierre Brossard responsable des cadres. Le 18 janvier 1943 vers 16 heures 15 Joseph Bouchaud le rencontra à 16 heures 15 à la gare du Nord. Ils discutèrent un quart d’heure et se séparèrent. Les deux hommes se rencontrèrent de nouveau le 13 février à 9 heures 35 sur l’avenue Daumesnil dans le XIIe arrondissement. Ensuite Adrien Abonneau se rendit Place de la Nation où à 10 heures 30 il rencontra Jean Bourges. Tous les deux se dirigèrent vers le Père Lachaise où ils se séparèrent.
Adrien Abonneau quitta le 17 février 1943 son domicile à 8 heures 40. Il se rendit dans un café à l’angle du boulevard de la Bastille et du quai de la Rapée (XIIe arr.). Il en sortit à 9 heures 15, en compagnie d’un homme non identifié. Ils se dirigèrent Place de la Bastille où ils se séparèrent.
Le 23 février 1943, il quitta son domicile à 8 heures 45 et se rendit par le métro à la station Villiers où à 10 heures 15, il était rejoint par Bouchaud. Ils se dirigèrent place Péreire. Abonneau se rendit par le métro au Palais-Royal où il fut perdu de vue.
Le 24 février 1943, Adrien Abonneau quitta son domicile à 8 heures 45, il emprunta le métro et descendit à la station Parmentier. Il se rendit dans un débit de boissons où à 9 heures 30, il était rejoint par Jean Bourges. Tous deux se promenèrent dans le quartier et se séparèrent au bout de quelques minutes. Abonneau, gardé en filature fut perdu de vue.
Le 27 février 1943, Abonneau quitta son domicile à 8 heures 30 et se rendit au café des Templiers, Faubourg du Temple où il rencontra Robert Weisse. Adrien Abonneau se rendit place de la Bastille où il rencontra un homme non identifié, ils parlèrent quelques minutes et se séparèrent.
Il a été arrêté 43 rue des Petites Écuries à Paris Xe arrondissement le 2 mars 1943 par des inspecteurs de la BS1, plus d’une centaine de militants furent appréhendés. Il a été condamné par le Tribunal d’État (français) à trois ans de prison le 31 mars 1944. Après la lecture des jugements, les condamnés chantèrent La Marseillaise.
Emprisonné à la Santé, puis transféré à Blois (Loir-et-Cher), il a été interné à Compiègne, avant d’être déporté en Allemagne le 21 mai 1944, au camp de Neuengamme (matricule 31383). Il mourut d’étouffement à Fallersleben le 15 avril 1945 lors de l’évacuation.
Adrien Abonneau s’était marié en 1928 à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine) avec Simonne Baratte. Sa femme avait donné naissance à leur fils Claude en novembre 1942.
Il a été homologué Déporté interné résistant (DIR) en mars 1965.
Un Adrien Abonneau, sans doute le même, "mort en déportation", avait été mis sur les listes noire du Parti communiste en 1943 (AD93, 26J6[61]

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9640, notice ABONNEAU Adrien, Rolland par Marie-Louise Goergen, Daniel Grason, version mise en ligne le 28 janvier 2020, dernière modification le 28 mars 2021.

Par Marie-Louise Goergen, Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. dossier n° 1381, affaire Quillent, GB 38, BA 2057, 77 W 3101. – Bureau Résistance GR 16 P 1736. – Bulletin de l’Association « Les Amis de Bagneux », n° 3, 1975 (30e anniversaire de la Libération des camps de concentration nazis). – Mémorial cheminots. – Notes de Georges Ribeill et de Claude Pennetier. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – FMD base des Hauts-de-Seine. – Site Internet GenWeb. État civil.

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