ABRAMOVICI Gérard [Pseudonymes : Guy ou Jean]

D’origine juive, élevé à Bucarest, Gérard Abramovici émigra en France avant 1939 et commença des études de médecine à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Militant aux Jeunesses communistes puis au Parti communiste, il entra dans la clandestinité dès la fin de 1940. Il participa à la reconstitution des Jeunesses communistes et du Parti communiste.
Arrêté une première fois le 5 juillet 1941, il fut condamné par le tribunal spécial le 17 septembre 1941. Il aurait été relâché faute de preuves ou se serait évadé alors que la police allait le remettre aux Allemands. Domicilié dans un hôtel rue Saint-Nicolas à Rouen, il entra dans la clandestinité complète.
Interrégional technique chargé de transporter et distribuer la presse clandestine et le matériel de propagande, il fut arrêté une seconde fois en juillet ou août 1943. Cette fois-les Allemands comprirent son importante connaissance de l’organisation et voulurent le faire parler. Torturé, il préféra se suicider le 26 août 1943 en se pendant, avec sa chemise, dans sa cellule, pour éviter de parler.
Il n’y a pas de dossier « Mort pour la France » à son nom. Les papiers saisis dans le cadre de l’affaire Brossard donnent une version différente de ses activités. Depuis la fin de 1941, il était chargé de transmettre aux sections de la région toute la presse du parti. En juin 1942, la section des cadres refusa son affectation à une autre responsabilité craignant « ses fréquentations ».