JAMES Renée [JAMME Renée, selon l’état civil]

Renée James était la fille d’un couple d’instituteurs, Émile James, et Anna Rieux, qui la firent baptiser et l’envoyèrent au catéchisme.

Comme ses parents, elle choisit le métier d’institutrice et entra à l’École normale de Vannes en 1915. Elle acquit plus tard un diplôme d’infirmière scolaire de la faculté de médecine de Paris, après des études à l’hôpital des enfants malades en 1924-1925. Entre 1930 et 1932, elle fut chargée par la directrice de l’école normale d’organiser l’inspection médicale des écoles maternelles. À partir de 1932, elle dirigeait une école maternelle à Vannes.

Syndiquée dès sa sortie d’école normale, élue membre du conseil départemental de l’Enseignement primaire en 1935 et en 1938, elle siégeait au bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs qui la délégua à la commission de retraite. À l’assemblée générale de 1939, elle présenta un rapport préconisant la fusion des diverses organisations sociales de l’enseignement du département. Après un séjour en Allemagne en 1937, elle mit à plusieurs reprises ses collègues en garde contre les conséquences d’une attitude trop pacifiste. Aussi, accepta-t-elle avec « beaucoup de réticences », selon son expression, le télégramme de félicitations que le bureau syndical envoya au moment des accords de Munich à Chamberlain. Chargée par le syndicat de l’accueil des réfugiés espagnols, elle assura une responsabilité analogue vis-à-vis des réfugiés, lors de la débâcle en juin 1940.