Par Michel Dreyfus, Claude Pennetier, Justinien Raymond
Né le 7 janvier 1899 à Heugleville-sur-Scie (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 29 juin 1977 à Paris (Xe arr.) ; inspecteur des Travaux publics ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière de l’Éclairage et des Forces motrices ; militant socialiste SFIO de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) puis de Paris.
Fils d’un chef de district au chemin de fer, surveillant de travaux à la Compagnie du gaz de Paris puis inspecteur, Pierre Accard fut un militant socialiste et syndicaliste. En 1926, il signa le rapport de la commission de contrôle de la Fédération CGT de l’Éclairage ; il était toujours membre de cette instance en 1932.
En 1930, Pierre Accard était secrétaire de la section socialiste SFIO de Bois-Colombes (Seine). Ses effectifs étaient passés de 90 adhérents en décembre 1919, à 106 au premier semestre 1920. Le congrès de Tours semble avoir provoqué sa disparition. Reconstituée, la section groupait 30 membres en décembre 1925, 19 en 1932, 10 en 1933, 14 en 1935, 44 en 1936.
Pierre Accard avait été inscrit sur les listes électorales de Bois-Colombes dès 1925. Il fut candidat aux élections législatives de mai 1932 et en avril-mai 1936, dans la première circonscription du XVIe arr. de Paris (La Muette-Auteuil). En 1932, il recueillit aux deux tours de scrutin, 1 395 et 1 379 voix, sur 20 037 inscrits, 16 422 et 15 213 votants, le vainqueur étant Évain (URD) élu par 7 679 et 8 156 suffrages. Le communiste Jules Fourrier* en avait obtenu 1 230 et 799. En 1936, Pierre Accard fut devancé par le communiste David* (2 496 puis 1 733 voix sur 23 331 inscrits et 19 549 votants). Le « républicain indépendant » Fernand Laurent conquit le siège dès le premier tour. Les 18 et 25 juin 1933, Accard avait été candidat malheureux aux élections municipales dans le quartier de la porte Dauphine, XVIe arr. (111 et 46 voix). Au congrès national de Royan (juin 1938), Pierre Accard fut élu au conseil d’administration et de direction du Populaire sur la motion Blum.
En 1945, Pierre Accard siégeait à la commission administrative provisoire du « Vieux Parti socialiste SFIO », éphémère organisation regroupant des dirigeants socialistes écartés du Parti SFIO pour leur attitude en 1940. Il poursuivit également son militantisme syndical au sein de la CGT puis, à partir de 1948, de la CGT-Force ouvrière. Il fut élu au bureau de la Fédération Force ouvrière des industries de l’énergie électrique et du gaz en tant qu’archiviste, de son premier congrès (juin 1948) à son second (octobre 1950) et fut l’un des secrétaires de cette organisation de son second congrès (octobre 1950) à son XIe (novembre 1969). Enfin, il fut également membre de l’Union nationale des syndicats de cadres de l’électricité et du gaz (UNSC) créée par cette Fédération, en juin 1948. Il fut le président de l’UNSC de 1952 à 1968 et ensuite son président honoraire.
Pierre Accard s’était marié à Valenciennes (Nord) en 1921 puis à Paris (XVIIIe arr.) sans précision de date.
Par Michel Dreyfus, Claude Pennetier, Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Dép. Seine, D3 M2 n° 2 et 16. — Arch. Ass. Nat., résultats électoraux. — Arch. Jean Zyromski. — Compte rendu du LVe congrès administratif de la Fédération socialiste de la Seine, 24 juin 1934. —Éclairage et force motrice, octobre-novembre 1930. — Lumière et Force, n° 3 (juin 1948), 32 (oct.-nov. 1952), 46 (oct-déc. 1954), 55 (sept.-nov. 1956), 66 (janv.-mars 1959), 77 (avril-mai 1961), 92 (déc. 1963-janv. 1964), 104 (oct-déc. 1965), 120 (nov.-déc. 1967), 133 (janv. 1970), 177 (juillet 1977). — Renseignements recueillis par Éric Belouet.