JOHANN Louis, Désiré , Alexandre

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 30 juin 1885 à Nevers (Nièvre) ; employé de commerce ; militant socialiste de la Nièvre, puis militant communiste et syndicaliste CGTU de la Seine.

Soldat de la classe 1905 mobilisé dans les services auxiliaires comme caporal à l’état-major de Nevers, Louis Johann demanda, en 1916, à être nommé inspecteur de la Sûreté générale « à titre temporaire pour la durée de la guerre ». Il écrivit quatre fois à Jean Locquin, député socialiste de la Nièvre, pour lui demander son appui. Le ministère de l’Intérieur le nomma « inspecteur auxiliaire de la police spéciale, détaché au contrôle des usines » vers octobre 1917. Il exerça à Bourges puis à Vierzon (Cher).

Johann aurait été licencié des magasins du Louvre de Paris à la suite de la grève de novembre 1919. Il vint alors à Nevers, collabora assidûment à la rédaction du journal Le Socialiste nivernais et accéda un temps aux fonctions de secrétaire de la Fédération socialiste de la Nièvre. Lorsqu’il se prononça en faveur de la IIIe Internationale, Locquin, qui défendait un point de vue opposé, fit état de sa correspondance et le fit exclure de la section de Nevers. Johann fut un des 294 signataires de la motion Cachin*-Frossard*, avant le congrès de Tours (décembre 1920).

Entré aux Galeries Lafayette en mars 1920, licencié en avril 1922, domicilié à Paris, il était, en 1922, secrétaire du groupe communiste des originaires de la Nièvre à Paris et secrétaire national du syndicat CGTU des employés. En avril et mai 1922, le quotidien de la CGT, Le Peuple, publia les quatre lettres adressées à Locquin. Le 22 mai 1922, Dondicol et une délégation de quatre membres du syndicat CGTU des employés vinrent avec Johann, au siège de la CGT, prendre connaissance des documents. Deux jours plus tard, le conseil d’administration du syndicat affirma à l’unanimité moins une voix et une abstention que Johann n’avait « pas démérité » : il avait fait sa demande alors qu’il n’appartenait à aucune organisation ouvrière et que, depuis 1919, ses deux licenciements prouvaient son dévouement à la cause ouvrière.

Il fut délégué des comités intersyndicaux au IVe congrès CGTU de la Seine, en décembre 1923. Son nom n’apparaît pas dans les comptes rendus des congrès nationaux de la CGTU.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article96800, notice JOHANN Louis, Désiré , Alexandre par Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 2 novembre 2020.

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13720. — Le Peuple, avril-mai 1922. — L’Humanité, 29 mai 1922, 26 février 1924. — Compte rendu du IVe congrès CGTU de la Seine. — Le Congrès de Tours. Édition critique, op. cit.. — Notes de Michaël Boudard.

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