ADLER Joseph

Médecin à Paris, Joseph Adler possédait à Carqueiranne (Var) une propriété, la « Campagne des pins ». Militant socialiste SFIO, il fut pressenti pour être candidat au conseil général dans le canton d’Hyères en 1934. Le 7 octobre 1934, il arrivait en troisième position avec 627 voix sur 6 883 inscrits. Mais, à la surprise générale, le conseiller sortant, Édouard Cordier, du Parti socialiste de France, se désista pour lui bien qu’ayant obtenu plus de voix. Le communiste fit de même. Devenu candidat « d’unité d’action », Joseph Adler appela à battre le « candidat de la réaction, du fascisme et de l’aventure » qui avait réuni 350 voix de moins que les trois partis de gauche. Sa profession de foi demandait à lutter « contre les décrets-lois, contre le fascisme, contre le gouvernement d’union nationale, pour la défense des libertés et des revendications ouvrières ». Malgré une ardente campagne à laquelle participèrent notamment Michel Zunino, Joseph Risterucci et Jacques Toesca, Joseph Adler, « propriétaire » comme l’indiquait son bulletin de vote, recueillit 2 047 voix, soit 300 voix de moins que le total des voix de la gauche au premier tour. Il était distancé de 600 voix par l’élu Alphonse Chancel.
Joseph Adler ne prit part à la vie du Parti socialiste dans le Var qu’épisodiquement. Il participa pendant la guerre, en relations avec Paul Custaud, à la reconstitution de la franc-maçonnerie dans la clandestinité. Le 25 août 1943, la police annonça qu’il avait mystérieusement disparu au cours d’un séjour à Toulon. En fait, arrêté par les Allemands, incarcéré à la Prison maritime, il fut déporté vers l’Allemagne où il mourut.