JOULIAN Roger, Louis, Martin

Par Jacques Girault

Né le 11 novembre 1901 à Carcès (Var), mort le 7 décembre 1976 à Carcès ; viticulteur ; maire socialiste de Carcès, conseiller général.

Petit-fils de Théodule Joulian, viticulteur, maire socialiste SFIO de Carcès de 1912 à 1919, fils d’un mutilé de guerre, Roger Joulian, lui aussi viticulteur propriétaire, se maria en janvier 1924 à Carcès. Adhérent de la section socialiste SFIO, il désapprouva le rapprochement avec la municipalité de droite esquissé par les élus socialistes en 1929. Lors de la scission de 1933, il resta au Parti socialiste SFIO et contribua à la rapide reconstitution de la section socialiste. Il la représenta au congrès fédéral de La Seyne en mai 1934. Il fut élu secrétaire adjoint de la Fédération de la Ligue des droits de l’Homme à Sanary, en avril 1935.

Joulian joua un grand rôle dans la préparation des élections municipales de 1935 en critiquant la municipalité sortante, s’attachant surtout aux questions relatives à la marche de l’usine électrique. Selon plusieurs témoignages, il devait être le maire en cas de victoire de la « liste d’action socialiste, républicaine et d’intérêts communaux ». Le 5 mai, il arriva ex-aequo à la seizième place des futurs candidats de gauche avec 122 voix sur 612 inscrits. Il fut maintenu à la place du socialiste arrivé au même rang que lui sur la liste « d’unité d’action antifasciste et d’intérêts communaux ». Mais au deuxième tour, les électeurs le placèrent en dernière position avec 238 voix et il ne fut pas élu, à la différence de ses camarades. Dès lors, la droite locale l’attaqua nommément, accusant la "camarilla" qui entourait le maire socialiste Constant. Il répondit dans Le Petit Provençal notamment au sujet des mesures de municipalisation de l’usine électrique prises par la municipalité qui furent à l’origine d’une grave crise locale.

Roger Joulian, non candidat au premier tour des élections municipales, le 29 avril 1945, fut élu au scrutin de ballottage pour six sièges en dernière position de la liste socialiste SFIO-MLN, le 13 mai, avec 513 voix sur 1 232 inscrits. Cinq jours plus tard, il devenait maire de Carcès. Sa liste, réélue le 19 octobre 1947, arrivait en deuxième position, avec une moyenne de 585 voix sur 1 184 inscrits. Le 26 avril 1953, sa liste était à nouveau élue. Le 8 mars 1959, elle était battue par celle de son adversaire Berne à la suite de dissensions dans la section socialiste, Joulian obtenant personnellement 426 voix sur 1 161 inscrits. En 1965, il aurait refusé, selon des témoignages, de figurer sur la liste démocratique, associant socialistes et communistes.

Militant dans les organisations agricoles et viticoles, franc-maçon (Loge « Ecole de la Sagesse » à Brignoles), Roger Joulian, candidat socialiste SFIO au conseil général, dans le canton de Cotignac, fut élu, le 21 septembre 1945. À nouveau candidat socialiste SFIO, le 7 octobre 1951, réélu au deuxième tour, il conservait son siège, dès le premier tour, le 20 avril 1958. Il était battu en 1964 par le maire de Carcès, Berne.

Dans le Parti socialiste SFIO, Joulian, secrétaire de la section de Carcès, fit partie du comité fédéral à partir de 1958. Il avait soutenu la candidature de Gabriel Escudier comme socialiste SFIO et s’en expliqua dans République, le 28 novembre 1958.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article96974, notice JOULIAN Roger, Louis, Martin par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 8 mai 2017.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 24 1, 35 1, 8 M 16 7, 89, 1 Z 2 2, cabinet 687. — Arch. Com. Carcès. — OURS, fédération SFIO du Var. — DBMOF, notice par J. Girault. - Notes de Jean-Marie Guillon.

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