JOUVRAY Maurice

Par J.-R. Bézias

Né le 5 août 1895 à Grasse (Alpes-Maritimes), mort le 20 juillet 1977 à Bonneville (Haute-Savoie) ; employé de commerce. Syndicaliste et membre du Parti socialiste.

Fils de Jean Marie Jouvray, domestique, et de Catherine Delfino, cuisinière, Maurice Jouvray était employé de commerce à Cannes (Alpes-Maritimes). Syndicaliste et membre du Parti socialiste, il voulut, en octobre 1920, devenir secrétaire de la Bourse du Travail de Cannes, mais ne fut pas élu. Ancien combattant, Jouvray était, en 1923, secrétaire de la section cannoise de l’ARAC, et membre du Parti communiste. Aux élections municipales de 1929, il fut candidat de ce parti à Antibes (Alpes-Maritimes), en compagnie de Marius Ricca. Participant souvent à des réunions publiques comme orateur, il proposa par exemple, le 1er Mai 1930, la création d’une Union locale unitaire à Antibes, qui n’en possédait alors pas. En 1932, il participa, en tant qu’orateur de l’ARAC, à des meetings du comité de lutte contre la guerre et le fascisme à Cannes.

Candidat du Parti communiste dans le canton de Puget-Théniers en octobre 1934, il recueillit 9,2 % des voix des inscrits. En avril 1937, il figura sur la liste Pourtalet à l’occasion des élections municipales partielles qui se déroulaient à Cannes, et obtint 2 517 voix sur 9 237 suffrages exprimés, au premier tour.

Par suite d’un arrêté préfectoral du 1er juin 1940, il fut interné administrativement. Il fut envoyé comme nombre de ses camarades des Alpes-Maritimes au centre de séjour surveillé de Chibron (commune de Signes, Var) à son ouverture, le 20 juin. À la dissolution de ce camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941.

Il s’était marié le 18 janvier 1919 à Cannes avec Maria Angela Soldani, dont il divorça en avril 1947 pour se remarier le 16 mai 1953 à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec Bluette Wussbaum.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97046, notice JOUVRAY Maurice par J.-R. Bézias, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 16 septembre 2021.

Par J.-R. Bézias

SOURCES : Arch. Dép. Alpes-Maritimes, rapports de police non cotés du cabinet du Préfet (1920, 1923, 1930, 1932). — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — L’Éclaireur de Nice, octobre 1934, avril 1937 — Photographie dans le Cri des Travailleurs, avril 1937. — État civil en ligne cote Grasse NMD 1895, vue 55. ⎯ notes Jean-Marie Guillon.

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