JULIEN Fernand

Par Alain Dalançon

Né le 2 août 1878 à Rochefort (Charente-Inférieure, Charente Maritime), mort le 14 mai 1955 à La Tremblade (Charente Maritime) ; ouvrier à l’arsenal de Rochefort ; militant socialiste et syndicaliste de la CGT puis de la CGTU.

Fils de Jules Julien, charpentier, et de Berthe Terrier, sans profession, Fernand Julien s’engagea pour quatre ans en février 1898 au 55e Régiment d’infanterie. Réformé dès l’année suivante pour « bronchite suspecte » il devint ouvrier aux machines à l’Arsenal de Rochefort. Militant syndicaliste de la CGT au Syndicat des travailleurs de l’arsenal, il comptait parmi les adversaires du secrétaire général Rémy Boguenet qui fut contraint à démissionner en juillet 1912. Il militait également au Parti socialiste SFIO et siégea à cette époque à la tribune de plusieurs meetings, dont celui organisé le 28 juin 1911 pour une conférence de Charles Rappoport.

Maintenu réformé en 1914, il fut affecté dans les services auxiliaires en 1915 comme ouvrier aux machines. Après la guerre, il opta pour la IIIe Internationale et devint le premier secrétaire général du Syndicat CGTU des ouvriers de la Marine de l’État du port de Rochefort dont les statuts furent déposés le 11 février 1922. Il était assisté de Fernand Dupuy, secrétaire adjoint, avec Eug. Vinet et J. Fauvet, de L. Marchand, trésorier et de G. Bouyer, trésorier adjoint.

Il démissionna en 1923 après le licenciement de 400 ouvriers annonçant la fermeture de l’arsenal, alors que le syndicat n’avait pas réussi à se développer, ne comptant que 41 adhérents ; en octobre, il fut remplacé par Fernand Dupuy, déjà secrétaire général de l’UD.

Il se maria le 22 décembre 1924 à La Tremblade avec Zélie, Désirée Courpron.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97111, notice JULIEN Fernand par Alain Dalançon, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 5 juillet 2018.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat. F7 /13642, Rochefort, 17 février 1922, 9 février et 19 octobre 1923. — Arch. Départ. Charente-Maritime, 4 M2/65, 1937 W ; état civil en ligne Rochefort ; registre matricules. — Benoît Julien, « La fermeture de l’arsenal de Rochefort vue à travers les archives de la police (1918-1927) », in L’arsenal de Rochefort de la Restauration à la fermeture, CERMA, t. 24, 2007, p. 91-109. — DBMOF.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable