Par Jean-Michel Brabant
Né le 23 janvier 1913 à Alger, mort en 1975 ; militant communiste, puis socialiste SFIO, puis membre du Parti ouvrier internationaliste ; militant syndicaliste CGT de la Seine.
Élie Kamoun, dont le père était commerçant, fit des études de droit. En 1931, il adhéra à la Ligue communiste (trotskyste), après avoir sympathisé avec la revue La lutte de classes, dirigée par Pierre Naville*. Responsable de la presse, il devint membre de la direction de la Ligue et milita dans le XVIIe arr. de Paris. Fondateur des Jeunes léninistes, avec Yvan Craipeau*, il dirigea cette organisation et fut de ceux qui défendirent le principe de son adhésion collective au Parti socialiste SFIO en septembre 1934. Malgré son jeune âge, Élie Kamoun tenait une place non négligeable dans le travail de direction du mouvement trotskyste de l’époque, participant notamment à la rédaction, avec Pierre Naville*, du programme d’action de la Ligue de juin 1934.
Membre de la Jeunesse socialiste dans le IXe arr. de Paris et du Parti socialiste dans le XVIIIe arr., Élie Kamoun dut interrompre son activité militante d’avril 1935 à mai 1936 en raison de son départ au service militaire.
À son retour, il adhéra au Parti ouvrier internationaliste, se rangeant, dans les débats internes du mouvement trotskyste, du côté de la tendance de Pierre Naville* et Jean Rous*. Il était responsable de la mise en page de la Lutte ouvrière. Devenu postier, en 1937, il milita à la CGT en y défendant le point de vue des minorités oppositionnelles. Abandonnant, en 1938, son activité politique, Élie Kamoun reprit ses études de droit et devint avocat.
Par Jean-Michel Brabant
SOURCES : Samy Ketz, De la naissance du GBL à la crise de la section française de la LCI, Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1974. — Jacqueline Pluet-Despatin, Les étapes du mouvement trotskyste de 1929 à 1944, thèse de IIIe cycle, Paris, 1975.