JOUY Jean-Claude, Paul, Lucien

Par Julien Cahon, Jacques Girault

Né le 9 septembre 1932 à Lawarde-Mauger (Somme), mort le 2 juillet 2020 à Athies (Somme) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste dans la Somme ; conseiller municipal de Doingt-Flamicourt (1971-1977).

Jean-Claude Jouy (debout, raquette dans la main gauche)
Jean-Claude Jouy (debout, raquette dans la main gauche)
le groupe du club de tennis de table, le 5 septembre 1967 lors du championnat du Santerre (dans l’ouvrage d’Alain Barbier).

Fils d’instituteurs de gauche (père originaire de la Somme, mère originaire de l’Hérault), Jean-Claude Jouy entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Amiens en 1948. Il adhéra au Syndicat national des instituteurs pendant sa scolarité. Il commença à enseigner en 1952 dans des postes successifs (Hangest-en-Santerre, Moreuil). Directeur de l’école de Doingt-Flamicourt dans les années 1960 et 1970, il devint conseiller pédagogique jusqu’à sa retraite en 1988.

Jean-Claude Jouy se maria uniquement civilement en avril 1955 à Saint-Christ-Briost (Somme) avec Marie-Jeanne Demarquet, aide-comptable, sympathisante communiste, fille d’un cheminot et d’une commerçante. Le couple eut trois enfants.

À partir de 1950, il était membre du SNI, et de la FEN-CGT à partir de 1950, dont il était trésorier de la section départementale en 1953.

Jean-Claude Jouy adhéra au cercle de l’Union de la jeunesse républicaine de France en 1950 et au Parti communiste français en 1951. Il suivit le stage organisé par le PCF pour les instituteurs communistes (6-18 juillet 1953). Trésorier de sa cellule et membre du bureau puis du secrétariat de la section communiste de Moreuil, qui publiait un bulletin mensuel Vie nouvelle, il entra au comité de la fédération communiste en 1956. Il demanda à ne pas être renouvelé dans cette responsabilité par la conférence fédérale de 1961.

Aux élections législatives de 1958, il fut le suppléant du candidat communiste, le député sortant Louis Prot, battu au second tour, dans la circonscription de Montdidier. En 1958, il fut également le candidat communiste au Conseil général dans le canton de Moreuil. Arrivé en tête au premier tour avec 1 451 voix au premier tour, il fut battu de 23 voix avec 2 163 voix. Il fut conseiller municipal de Doingt-Flamicourt en 1971, sur la liste du maire communiste Théo Marchandise. Membre de l’Amicale des anciens élèves de cette commune, Jouy fut, à l’origine, avec d’autres passionnés, dont Robert Beauvarlet, son président et conseiller municipal (1953-1965), de la création d’une section ping-pong, affiliée à la Fédération française de tennis de table, qui comptait une quarantaine de licenciés. En 1961, instituteur et directeur d’école à Doingt-Flamicourt, il fut également à l’initiative de la création d’un centre aéré communal, sous la forme d’un patronage laïque, dont il assura la direction avec son épouse, et qui a accueilli une centaine d’enfants dès la première année de fonctionnement, 150 en 1962, 185 en 1964, et eut longtemps beaucoup de succès grâce au « dévouement inlassable » du couple Jouy, avant de s’interrompre dans les années 1980. Relancé en 1989, le centre aéré de Flamicourt, rattaché à l’association La tortille (Péronne) depuis de 1995, existait toujours en 2010.

A la suite de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie, Jean-Claude Jouy cessa toute activité politique et se retira du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97522, notice JOUY Jean-Claude, Paul, Lucien par Julien Cahon, Jacques Girault, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 17 juillet 2023.

Par Julien Cahon, Jacques Girault

Jean-Claude Jouy (debout, raquette dans la main gauche)
Jean-Claude Jouy (debout, raquette dans la main gauche)
le groupe du club de tennis de table, le 5 septembre 1967 lors du championnat du Santerre (dans l’ouvrage d’Alain Barbier).

SOURCES : Archives du Comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Alain Barbier, André Bauduin, Jean-Paul Buire et Denise Thibauville-Serra, Doingt-Flamicourt sur les traces de son passé, Association Mémoire de Doingt-Flamicourt, 2003, 411 pages.

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