BAERT Jules

Par Jean Gaumont

Né le 14 avril 1888 à Fretin (Nord) ; mort le 2 avril 1964 à Meudon (Seine-et-oise). Administrateur et directeur de sociétés coopératives.

Originaire d’une famille ouvrière habitant Fretin, localité située dans la partie sud de l’arrondissement de Lille, J. Baert vint, à sa sortie de l’école primaire, faire quelques études secondaires au collège de Cambrai (Nord). Épris de progrès social, l’adolescent fréquenta le milieu des Jeunesses catholiques du Sillon avant d’adhérer en 1911 à Verdun, où il s’était fixé, au Parti socialiste dont la section locale en fit son secrétaire. Mobilisé en 1914, il fut en 1917 gérant de la coopérative militaire de La Rochelle (Charente-Inférieure). Trois ans durant, il y acquit de bonnes connaissances professionnelles qui l’amenèrent dès sa démobilisation en 1919 à accepter la charge commerciale d’un groupement coopératif régional d’achats constitué dans la région charentaise par plusieurs petites coopératives rurales et urbaines qu’animaient Georges Bonneau, ingénieur des Ponts et Chaussées, René Tapon, instituteur et Achille Bonnaud. Sous son impulsion, ces militants décidèrent la création le 4 juillet 1920 de la Coopérative régionale des Charentes et des Deux-Sèvres dont Baert fut nommé directeur avec Émile Bonnet comme adjoint. Dès lors, les fusions et les créations coopératives se succédèrent : en 1925, la Coopérative régionale groupait plus de 15 000 coopérateurs sociétaires autour de 58 magasins. Sans trêve, l’extension continua au cours des années suivantes jusque dans le Poitou, œuvre de cette équipe homogène et bien soudée, que soutenait un conseil d’administrateurs avisés. En 1932, Baert participa activement à la création d’une coopérative de ramassage et de vente des œufs dont il devint un des contrôleurs. Peu après, il aida un groupe de producteurs de cognac à s’organiser en coopérative des viticulteurs charentais « Uni-Coop » dont il sera un des administrateurs en 1935 puis son président en 1957. En 1935, le congrès national de réorganisation du Mouvement coopératif le fit entrer en conseil d’administration du Magasin de gros (MDG), organisme central qui allait s’appeler en 1940, Société générale des coopératives de consommation (SGCC) au sein duquel Baert siégea pendant vingt-six années. En réponse à l’enquête de la FNCC faite en 1935-1936 sur l’orientation générale du Mouvement coopératif, il remit un mémoire collectivement signé par ses collègues Rey et Tapon. En 1946, il fut élu administrateur de la Banque centrale des coopératives, organisme financier du Mouvement coopératif, au Conseil aussi de la Société d’assurances des coopératives et de leurs membres (SACM) et il appartenait depuis 1933 à celui des Hôtels Coop. En 1953, succédant à son vieil ami Bonnet qui se retira pour raison d’âge, il fut porté à la présidence-direction générale de la grande Coopérative régionale. Lorsqu’en 1957, il prit sa retraite, la Société comptait près de 160 000 sociétaires dans une centaine de localités totalisant 256 magasins. Avant sa retraite, il avait appelé Charles Veverka, alors cadre de la SGCC, à la direction de la Coopérative régionale.

En juillet 1945, il avait été, avec l’accord de tous les administrateurs de la Coopérative régionale, un des co-signataires de la motion Boully présentée au Congrès national de la FNCC à Paris, salle de la Mutualité, en faveur de G. Prache.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97554, notice BAERT Jules par Jean Gaumont, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 21 mai 2021.

Par Jean Gaumont

SOURCES : Fonds d’archives, J. Gaumont-G. Prache. — Le Coopérateur de France, 18 mai 1963 (Jules Baert par J. Gaumont). Le Coopérateur de France, 25 avril 1964 (chronique Charentes et Poitou). — Réponse à l’enquête à la FNCC (1935-1936) sur l’orientation générale du Mouvement coopératif (p. 87).

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