Bacqueville Frédéric, Ambroise [Dictionnaire des anarchistes]

Né le 19 juin 1886 à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais), mort le 8 novembre 1957 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) ; mécanicien ; syndicaliste et anarchiste.

Fils d’un contremaître de forges et d’une ménagère, Frédéric Bacqueville s’installa à Albert, dans la Somme, où, en 1906, il travaillait comme mécanicien, et était marié à Georgette Malpart. Le 27 mai 1906 ils eurent un fils, Georges.

Il militait au groupe anarchiste d’Albert et fut inscrit au Carnet B en janvier 1913 avec la mention « très militant et dangereux. Exerce une réelle influence sur ses camarades ».

En 1912, il habitait au 31, rue Marjollin à Levallois-Perret (Seine). Puis il revint, en janvier 1913, à Albert, où il se logea au 11, rue d’Ovillers.

Le 16 juin 1913, il prit la parole dans un meeting albertin contre la loi de trois ans, au côté d’Eugène Jacquemin de la FCA, et d’Eugène Morel, délégué de la CGT.

Délégué des mécaniciens d’Albert (Somme), Bacqueville fut élu membre suppléant (avec Aubert) de la commission administrative de l’union départementale CGT lors du congrès de février 1914.

En août 1914, il fut mobilisé au 320e régiment d’infanterie de Péronne.

Le 26 janvier 1915 il fut affecté spécial à l’arsenal maritime d’Indret (Loire-Inférieure), à l’atelier d’ajustage. Il se logea à La Montagne, rue de la Courante, et adhéra au syndicat des métallurgistes. Sa femme et son fils le rejoignirent en juillet 1915.

En 1916, le syndicat se classa dans l’opposition à la guerre en soutenant le Comité pour la reprise des relations internationales (CRRI). Avec ses camarades Barthélémy Baraille, Émile Hureau et Jean Crémet, Bacqueville diffusait la littérature zimmerwaldienne, dont Le Phare. La police le voyait comme un ouvrier sobre, grand lecteur, anarchiste et révolutionnaire affirmé. Il correspondait régulièrement avec Alphonse Merrheim.

En novembre 1916, la police signalait qu’il recevait chez lui un grand nombre de brochures anarchistes, dont la brochure La Guerre qui vient, de Francis Delaisi, interdite depuis le 14 juin 1916.

Les 4 et 6 mai 1917, il prit la parole dans deux meetings du syndicat des métallurgistes d’Indret, avec Nicolas (secrétaire du syndicat) et Peneau, pour les revendications sociales, contre la vie chère.

En août 1917, son activité politique lui valut d’être mis à pied de l’arsenal. Il fut alors affecté spécial au dépôt de métallurgistes de Lyon.

Le 1er décembre 1922, il fut rayé du Carnet B de la Somme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97603, notice Bacqueville Frédéric, Ambroise [Dictionnaire des anarchistes], version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 11 novembre 2022.

SOURCES : État civil de Saint-Laurent-Blangy. — Arch. Nat. 19940434/9. — La Voix du Peuple, 16-22 février 1914.

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