BADET Marguerite dite Maguy

Fille de Camille Badet et de Jeanne Mathieu, célibataire, ouvrière, Maguy Badet était secrétaire de l’Union des Jeunes filles de France dans la région lyonnaise en 1939, Après la dissolution des organisations communistes, elle participa à la reconstitution clandestine de la Jeunesse communiste dans cette région. D’après Angéli et Gilet, elle assurait même la liaison entre le « centre » parisien et celui de la zone non occupée, dirigé par Jean Chaintron*. Elle fut mutée à Marseille fin février 1941 comme responsable de la région Sud-Est pour les jeunes filles de la JC. Cette région couvrait les départements de la Lozère aux Alpes-Maritimes et aux Hautes-Alpes, plus la Corse. Elle fut arrêtée le 28 mars 1941, 14 rue Belle-de-Mai, chez Raymonde Nédelec* où elle logeait depuis quelques jours. Avec elles, fut arrêté aussi Jean Mérot*, responsable régional de la JC. L’opération qui se traduisit par une vingtaine d’arrestations et eut des prolongements à Lyon décapita l’organisation. Marguerite Badet opérait sous la fausse identité de Marguerite Mansac. Elle essaya en vain de détruire deux minutes de tracts qui se trouvaient dans son sac. La police trouva également des stencils dans sa valise. Elle refusa de donner le nom de ses contacts. Raymonde Nédelec et elle reconnurent seulement s’être connues « en vacances » à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) en 1937. L’affaire fut jugée par le tribunal maritime de Toulon qui la condamna le 7 septembre 1941 aux travaux forcés à perpétuité. Incarcérée d’abord à la prison des Présentines à Marseille, elle fut déportée au camp de Ravensbruck dont elle sortit grâce à la Croix-Rouge le 23 avril 1945.