BARBARROUX Alix, Antoine (écrit souvent BARBAROUX Alix)

Par Jacques Girault

Né et mort au Cannet-du-Luc (Var) : 18 octobre 1868-8 février 1950 ; négociant ; socialiste ; maire de Brignoles (Var, 1919-1925) ; conseiller général du canton de Brignoles (1919-1928).

Fils d’un tailleur et d’une couturière, Barbarroux était le cousin de Barbarroux Gabriel. Négociant à Brignoles (Var), il représenta la Fédération SFIO du Var au congrès national de Nîmes (6-9 février 1910).

Il devint conseiller municipal de la ville, le 5 mai 1912, avec 513 voix sur 1 174 inscrits. Premier adjoint au maire, il participait aux commissions des finances, de l’hygiène, de la voirie, de la caserne et à la commission scolaire. Pendant la guerre, il ne fut pas mobilisé et remplaça le maire. Réélu le 30 novembre 1919 sur la liste « d’union et de défense des intérêts brignolais » avec 515 voix sur 1 057 inscrits, il devint maire quelques jours après. Seul candidat au conseil général, le 14 décembre 1919, il fut élu avec l’étiquette du Bloc des Gauches, avec 891 voix sur 1 010 inscrits. Il n’appartenait plus à la SFIO mais avait le soutien du Parti. Sa rupture définitive fut consacrée lors de la visite de Clemenceau au début de janvier 1920 où il participa à toutes les réceptions. Il fut le premier président de l’Amicale des maires qui se forma dans l’arrondissement de Brignoles en mai 1920. Il fut ainsi désigné secrétaire et vice-président du conseil général quelques jours après avec 16 puis 27 voix sur 28 votants. Il fut réélu conseiller général le 14 mai 1922, contre un candidat communiste avec 724 voix sur 2 204 inscrits.

Barbarroux fut réélu conseiller municipal sur la « Liste de représentation proportionnelle et de défense des intérêts brignolais » le 3 mai 1925 avec 517 voix sur 1 138 inscrits. Il fut réélu maire.

Lors de l’élection pour le conseil d’arrondissement, Barbarroux força son premier adjoint, conseiller sortant, à ne pas se représenter afin de pouvoir patronner les candidats « plus démocrates ».

À la suite de cette élection cantonale, l’adjoint, son colistier depuis 1912, entraîna dans la démission six autres édiles. La campagne pour l’élection complémentaire fut menée comme un référendum sur Barbarroux. Face aux candidats communistes, les démissionnaires furent réélus le 27 septembre 1925. Le lendemain, Barbarroux démissionnait de ses fonctions de maire. Candidat à nouveau, il était réélu le 7 novembre 1925 après que les nouveaux élus aient voté blanc puis quitté la salle. Aussi démissionna-t-il définitivement le 14 novembre.

Vice-président du conseil général en 1925, il faisait partie de la première commission (Finances) et de la commission des transports.

Lors du renouvellement du conseil général en 1928, Barbarroux fut candidat « républicain-socialiste ». Le nouveau maire de Brignoles, son ancien adjoint et adversaire depuis 1925, l’affronta. Au premier tour, Barbarroux arrivait en deuxième position avec 526 voix sur 2 352 inscrits. Pour le deuxième tour, l’électorat communiste ne se laissa pas tenter et le 21 octobre 1928, il était battu avec 613 voix. Aussi, démissionna-t-il du conseil municipal le 22 octobre et ne se représenta pas.

Par la suite, Barbarroux se retira de la vie politique conservant divers postes honorifiques dans des conseils d’administration d’organisations officielles ou philanthropiques. Il était notamment le commissaire délégué de la Maison départementale de retraite du Luc (Var).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article97886, notice BARBARROUX Alix, Antoine (écrit souvent BARBAROUX Alix) par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 2 septembre 2019.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 5 241, 249, 279 ; 2 M 7 24 1, 30 1 ; 1 Z 2.2. — Arch. Com. Brignoles. — Presse locale. — Compte rendu du congrès de Nîmes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, III, op. cit., p. 43.

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