Par Claude Pennetier
Né le 9 avril 1871 à Montluçon (Allier) d’un ouvrier puddleur catholique pratiquant, Henri Barbé travailla comme ouvrier mécanicien à Montluçon puis à Saint-Denis (Seine). Passé au début du XXe siècle à l’athéisme, il devint un militant syndicaliste et un libertaire convaincu. Selon son fils, le communiste Henri Barbé, « il eut personnellement de nombreux contacts avec les dirigeants et les doctrines du mouvement anarchiste et syndicaliste. Le sectarisme anarcho-syndicaliste et la stricte morale de l’égalité, de l’honnêteté et du désintéressement dans l’action ouvrière dominaient toute notre vie familiale ». Il eut un fils (né en 1902) et une fille, tous deux militants communistes actifs. La fille, membre active de la Fédération sportive du travail, serait restée membre du PCF après l’exclusion de son frère.
Lui-même fut membre de la commission administrative de la section communiste de Saint-Denis en 1921. À partir de 1924 il se déclara hostile à l’évolution de l’URSS et se montra particulièrement choqué d’apprendre que les usines étaient gardées par l’Armée rouge. Barbé n’approuva pas l’entrée de son fils dans l’appareil politique du mouvement communiste.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, listes électorales. — L’Émancipation, 5 février 1921. — Henri Barbé, Souvenirs de militant et de dirigeant communiste, inédit. — Jean-Paul Brunet, thèse, op. cit.