ALBERTINI Jean [Seine]

Jean Albertini était fils d’un chef de gare (d’où sa naissance dans le lieu de travail de son père, pas loin du berceau de la famille, Tralonca). Sa mère travaillait au foyer. Le père était éloigné de la religion. Il avait trois sœurs qui ne se mêlèrent pas de politique et un frère, Barthélémy qui fut avocat et socialiste. Sans diplôme, il fut apprenti mécanicien.
Adhérent de la SFIO depuis 1917, militant à la section de Puteaux (Seine), il s’engagea dans l’Aviation militaire de 1918 à 1923 puis revint à Puteaux où il milita au Parti socialiste. Soutien de Marceau Pivert, il rejoignit le PSOP en 1938 et aida l’Espagne républicaine.
Il se maria en 1935 avec une institutrice originaire de Corse, Lunette Paoli, fille d’un inspecteur des postes, franc-maçon (ce que ne fut pas Jean Barthélémy). Le couple eut trois enfants dont un mort jeune.
Mobilisé au début de la Seconde guerre mondiale à Corte (Corse), il revint ensuite en région parisienne et travailla comme représentant d’assurances. Son emploi lui permit de fournir des attestations de travail à des personnes dans des situations délicates.

Toujours actif à Puteaux, il fut signataire de la motion de « Redressement du parti » portée par des militants de la Seine en 1946. Jean Albertini fut le trésorier fédéral adjoint en 1947, puis le trésorier titulaire en 1949-1957. Candidat lors du renouvellement de la commission exécutive fédérale en 1958, il ne fut pas reconduit dans ses fonctions, comme la plupart des cadres ayant soutenu dans les années précédentes la direction fédérale dirigée par Marceau Pivert puis par Mireille Osmin dont il était très proche.
Albertini avait été candidat aux élections au conseil général, dans le secteur de Saint-Denis, en 1945. Il fut trésorier de la fédération de la Seine du PSA en octobre 1958 puis militant du PSU qu’il représenta au conseil municipal de Puteaux élu en 1965.
Représentant de commerce syndiqué à la CGT, il fut secrétaire de l’Union des villes et pouvoirs locaux, à l’initiative de Pierre Métayer.
Ami de jeunesse de Georges Dardel, il garda des relations personnelles courtoises avec le maire de Puteaux sans partager toujours ses options politiques.