BARGSTEDT Marcel

Fils d’un artiste lyrique d’origine allemande, Marcel Bargstedt s’engagea dans la Marine nationale en 1920 et se maria en décembre 1921 à Toulon. Affilié aux Jeunesses communistes, poursuivi en 1923 pour propagande antimilitariste, bénéficiaire d’un non-lieu, il fut condamné le 11 août 1923 à une peine de prison pour trafic de stupéfiants et purgea sa peine aux sections spéciales de Calvi (Corse). Libéré, il devint garçon de café. Il participa, vers 1925, à la fondation des Jeunesses communistes dans le quartier du Pont du Las où il demeurait tout en militant dans les rangs du Parti communiste jusqu’au début des années 1930.

Remarié à Toulon, en avril 1932, Marcel Bargstedt adhéra au Parti social français dès sa fondation à Toulon. Il fut un des fondateurs en juillet 1937 du Syndicat professionnel français (SPF) et devint secrétaire adjoint de l’Union fédérale des syndicats professionnels français de la région provençale dont le siège était alors à Toulon. En 1938, secrétaire général du syndicat professionnel français « section limonadiers », il était aussi délégué fédéral pour la région provençale.

Adhérent du mouvement d’anciens marins « Les Pavillons Hauts », favorable au régime de Vichy, puis de la milice dès sa formation dans le Var, Marcel Bargstedt conduisit le groupe de miliciens qui saccagea le bureau de la Légion des Combattants à Toulon, le 20 février 1943. Puis il s’engagea dans les Waffen SS à Uriage. Il combattit en Poméranie avec d’être intégré en janvier 1945 dans la Brigade Charlemagne. Arrêté, il fut traduit devant la Cour de Justice de Toulon. Dans ses déclarations, il essaya de brouiller les pistes en déclarant avoir fait en 1944 des séjours à l’asile pour aliénés de Pierrefeu (Var) puis au sanatorium de Chazelles (Haute-Loire). Il serait alors parti pour l’Allemagne. Condamné le 27 septembre 1945 à quinze ans de travaux forcés, à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens, il fut gracié le 29 juin 1949.