Par Claude Pennetier
Né le 8 août 1885 à Orléans (Loiret) ; ouvrier mécanicien ; conseiller municipal socialiste puis communiste de Bois-Colombes (Seine) ; syndicaliste.
Fils d’un cocher et d’une ménagère devenus brocanteurs, Paul Barras fit ses études à l’École supérieure professionnelle d’Orléans. Il se spécialisa comme tourneur-outilleur et dès 1909 milita activement au syndicat de la métallurgie d’Orléans. Il était marié avec une cuisinière originaire des Basses-Pyrénées et père d’un fils, Marc, né en 1907 à Orléans. La famille s’installa dans la région parisienne avant la guerre, car une fille, Thérèse, naquit en 1914 à Asnières (Seine) ; une autre, Madeleine, vit le jour à Bois-Colombes en 1917.
Mobilisé comme soldat de deuxième classe en 1914, Barras fut blessé. Il entra à l’usine Hispano-Suiza (Bois-Colombes) où son action militante le fit désigner comme délégué d’atelier. Après avoir travaillé à la coopérative de production mécanique AOM de Puteaux jusqu’en 1924 au moins, il fut embauché comme mécanicien à la maison Vincent. Militant de la section socialiste de Bois-Colombes, Barras fut élu conseiller municipal sur une liste à direction radicale, le 7 décembre 1919. La minorité socialiste de six conseillers se partagea en deux après le congrès de Tours (décembre 1920).
Trois restèrent au Parti SFIO, trois autres — Barras, Georges Fauconnet et Bernard Martin — rejoignirent le Parti communiste.
Barras fut candidat communiste aux élections législatives du 11 mai 1924 dans le premier secteur de la Seine, liste conduite par Marcel Cachin, Charles Auffray et Raymond Baranton qui furent élus. Barras, en quatrième position, échoua avec 47 031 voix sur 226 852 inscrits.
Tête de liste communiste aux élections municipales de mai 1925, il ne fut pas élu.
Son nom n’apparaît plus sur les listes électorales de Bois-Colombes en 1930.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10451/76/1. — L’Humanité, 23 avril 1924. — État civil d’Orléans.