BARRAUD Jean

Par Jean-Noël Dutheil

Né le 15 février 1879 à Montluçon (Allier) ; ouvrier perceur chez Poynot à Montluçon puis monteur au dépôt du réseau du Paris-Orléans ; secrétaire général de l’Union centrale des ouvriers métallurgistes de Montluçon : 1915-1917 ; trésorier de la Bourse du travail de Montluçon pendant la guerre ; socialiste.

Fils d’un journalier, il épousa Marie Reine le 23 décembre 1899. Il eut six enfants, deux de ces fils, Auguste Marcel et Louis Max furent des militants unitaires. Il habita, successivement, rue Croix Mallet, rue Béranger, rue du Repos. Il adhéra à l’Union syndicale de Saint-Jacques (Cie Châtillon-Commentry), en février 1901. Durant la 1ère guerre mondiale, il eut le statut d’ouvrier mobilisé, détaché aux usines Saint-Jacques, Jean Barraud fut secrétaire général de l’Union centrale des travailleurs de la métallurgie au début de la guerre, le 14 mars 1917. Il représenta le collège ouvrier à la commission mixte des métaux avec Marien Neny, un chauffeur de la Forge de Commentry. Le 30 juin, il rendit compte de ses différentes démarches et face au refus des patrons d’accepter le tarif revendiqué, il fit adopter un ordre du jour offensif. Au mois de juillet 1917, l’agitation sur le bassin de Montluçon-Commentry fut particulièrement vive. Le syndicat anima plusieurs réunions invitant les ouvriers et les ouvrières à s’organiser contre la cherté des vivres et pour la révision des salaires. Victime de la répression patronale à la fin de l’année 1917, il fut, grâce à son long passé dans l’entreprise et à la solidarité de ses camarades du syndicat, réintégré à son poste (17 décembre 1917). Les 23, 24, 25 décembre 1917, il assista à la 3e Conférence confédérale de la CGT à Clermont-Ferrand. A l’époque, il fut également trésorier de la Bourse du travail.
En mars 1919, il s’embaucha comme ouvrier au dépôt de la gare de Montluçon, il quitta le syndicat des métallurgistes, mais resta membre de la commission de la Bourse du travail. En 1920, il était trésorier de la Bourse du travail de Montluçon, aux dires d’un rapport de Police, il fut « mis à la porte de la Bourse du travail de Montluçon » pour avoir fermé les yeux sur la gestion de François Reisser alors secrétaire de la Bourse et gestionnaire de l’Imprimerie ouvrière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98189, notice BARRAUD Jean par Jean-Noël Dutheil, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 27 octobre 2022.

Par Jean-Noël Dutheil

SOURCES : Arch. Nat. F7/13583 F7/13598, rapport du 28 juin 1918, F7/12970, rapport de 13 avril 1920. — Arch. Dép. de l’Allier : 1M286 1M315 1M316 1M703 1M2358 1R760. — Arch. de l’IHS-CGT de l’Allier. — Presse Le Combat Social, 12 mars 1922. — État civil.

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