ALDROVANDI Antoine

Par Jacques Girault

Né le 31 mai 1908 à Castiglione (Corse), mort le 30 mai 1994 à Grasse (Alpes-Maritimes) ; agent des Lignes des PTT ; syndicaliste CGTU puis CGT et militant communiste du Var puis des Alpes-Maritimes ; conseiller municipal de Grasse (Alpes-Maritimes).

Fils d’un ouvrier agricole (cultivateur sur l’état civil), Antoine Aldrovandi reçut tous les sacrements catholiques et devint ouvrier agricole, puis berger. Engagé volontaire dans l’infanterie coloniale, à l’issue de son engagement dans l’armée, il entra dans les PTT le 22 septembre 1932 comme agent des lignes à Paris Extra-muros, et fut affecté à Melun (Seine-et-Marne). Membre de la CGTU depuis son entrée dans les PTT, secrétaire de la section CGTU des agents des lignes, Antoine Aldrovandi devint secrétaire de la section départementale de la CGT réunifiée à la fin de 1935. Au début de 1936, il fut suspendu pendant quinze jours en raison de ses activités syndicales sur décision du conseil de discipline. Marié en 1933, il eut deux enfants qui furent seulement baptisés. Parallèlement, membre du Parti communiste depuis 1933, secrétaire de cellule en 1934, il devint membre du secrétariat du rayon de Melun et le resta jusqu’à son départ.

Muté à Draguignan (Var), Antoine Aldrovandi fut l’un des quatre communistes parmi les vingt-et-un membres de la commission exécutive de l’Union locale CGT à la fin de 1936. Membre de la commission administrative de son syndicat pour le Var, il était le trésorier de l’Union locale CGT de Draguignan en 1938-1939. Au début de 1938, candidat au secrétariat du syndicat des services techniques des PTT, Antoine Aldrovandi obtint un nombre égal de voix à celui de son concurrent qui fut proclamé élu après qu’il se soit volontairement retiré. Il fut désigné à l’unanimité au tour suivanr désigné comme secrétaire adjoint. Il était en outre membre du bureau local du mouvement "Paix et Liberté" et membre du bureau de sa cellule communiste. Gréviste le 30 novembre 1938, il fut suspendu pendant huit jours, puis muté à Grasse.

À la suite d’un accident de travail, Antoine Aldrovandi fut mobilisé seulement à la fin de 1939. Successivement à Marseille, à Avignon, à la frontière suisse, il fut fait prisonnier pendant la retraite, le 7 juin 1940 et s’évada le 25 septembre 1940. De retour à Grasse, il participa à la reconstitution clandestine du Parti communiste avec Hervé Bargain, son ancien camarade de Draguignan. Très vite, l’organisation clandestine cessa de fonctionner après l’arrestation d’un des membres du triangle. Isolé, il eut une action de sabotage des lignes téléphoniques.

À la Libération, Antoine Aldrovandi était le secrétaire de la cellule communiste puis de la section communiste de Grasse. Il assura les fonctions de secrétaire de l’Union locale CGT de 1949 à 1972. Conseiller municipal depuis avril 1945, il fut responsable du service du nettoiement de 1959 à 1965. En 1965, la liste de gauche sur laquelle il figurait, fut battue. En avril 1977, réélu conseiller municipal sur la liste d’Union de la gauche, Antoine Aldrovandi était délégué à la sécurité et responsable du corps des sapeurs-pompiers.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9828, notice ALDROVANDI Antoine par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 29 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 50. — Renseignements fournis par l’intéressé et par la mairie de Grasse. — Sources orales. — L’Humanité, 18 mai 1936, 19 mai 1936. — Journal Officiel, 10 novembre 1932. — Notes de Gilles Pichavant

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