ALDUY Paul

Par André Balent

Né le 4 octobre 1914 à Lima (Pérou), mort le 23 janvier 2006 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; conseiller d’ambassade puis préfet ; militant socialiste puis socialiste indépendant ; maire d’Amélie-les-Bains-Palalda (1952-1959) puis de Perpignan (1959-1993), conseiller général du canton de Prats-de-Mollo (1955-1959) et de divers cantons de Perpignan (1959-1989), conseiller de l’Union française (1947-1955), député (1956 à 1981), sénateur des Pyrénées-Orientales (1983-1992), conseiller régional du Languedoc-Roussillon (1986-1989).

Assemblée nationale, Notices et portraits, 1946

Si Paul Alduy naquit à Lima, c’est que son père, Pierre Alduy, diplomate de carrière, consul général, précédemment en poste à Port-Saïd (Égypte) était alors chargé d’affaires au Pérou. Il venait, depuis peu, de remplacer le ministre plénipotentiaire de France, rappelé à Paris pour consultations. Son père, Catalan, plongeait ses racines à Palalda, dans le Vallespir, qui correspond au cours moyen et supérieur du Tech. Les Alduy, famille de républicains militants, s’étaient illustrés, en septembre 1870, au moment de la proclamation de la République. Quatre ans plus tard (novembre 1874), à l’issue de ce qui devint l’ « affaire de Palalda », en plein Ordre moral, des condamnations sévères, prononcées par un conseil de guerre, frappèrent des militants de Palalda. Parmi eux, un apparenté, François Alduy, qui fut condamné à deux ans de prison et qui, le 6 décembre se jeta du haut du Castillet de Perpignan où il était incarcéré. Parmi ses ancêtres directs, son grand-père Jacques et le frère de ce dernier, Sennen, s’étaient installés à Port-Saïd (Égypte) où ils firent fortune et où Pierre Alduy entra dans la carrière consulaire. Les Alduy de Port-Saïd furent des dreyfusards. Pierre Alduy prétendit plus tard que cet engagement nuisit à sa carrière, lui empêchant d’accéder au poste de consul général à Barcelone.

Sa mère, Thérèse Xatard, était également originaire du Vallespir dans les Pyrénées-Orientales. Elle épousa Pierre Alduy en 1913, dans les Pyrénées-Orientales, peu avant le départ du couple pour Lima. Paul Alduy eut une sœur, Marie, née en 1922. En 1918, Paul Alduy quitta Lima : son père fut nommé en Bolivie pour assurer les fonctions d’ambassadeur, sans en avoir le titre. Par la suite ses résidences furent celles qu’imposèrent les hasards de la carrière consulaire de son père : Livourne (Italie), Riga (Lettonie) et, enfin, Patras (Grèce). De ce fait, sa formation scolaire connut des lacunes et les retards s’accumulèrent. L’arrivée en Grèce permit de les combler. Il fréquenta en premier lieu l’école française de Patras tenu par les frères maristes. À partir de la classe de quatrième, il fréquenta le lycée français d’Athènes. En 1933, il obtint deux baccalauréats, celui de la série « philosophie », avec la mention « très-bien » et celui de la série « mathématiques élémentaires ». C’était l’année où son père obtint sa mutation pour Bilbao (Espagne), et où, profitant des vacances d’été, il résida à Amélie-les-Bains, station thermale située à proximité de Palalda, le village de ses ancêtres. Mais, le 8 septembre 1933 son père mourut des suites d’une hépatite et Paul Alduy fut contraint, de la sorte, de rester dans les Pyrénées-Orientales, près de sa mère qui se retira dans son village natal. Pendant une année, il prépara, par correspondance la première année de droit, et passa ses examens à Montpellier (Hérault). L’année suivante, il s’inscrivit, simultanément, dans cette ville, en deuxième année de droit et en première année de lettres. Il obtint en 1936 les deux licences de droit et de lettres et un diplôme d’études supérieure d’économie politique.

À Montpellier, Paul Alduy, qui « sur l’instance d’un de se oncles », était devenu un lecteur des publications du Sillon, adhéra à la Jeunesse étudiante chrétienne. Cet engagement dans les rangs de la JEC l’amena à participer aux activités de la société Saint-Vincent-de-Paule de Montpellier. Il se tint cependant à l’écart de tout engagement politique. Passant ses vacances en Roussillon, il fréquentait cependant un cousin éloigné, radical-socialiste, maire de la commune d’Ortaffa. Pendant l’été 1936, un séjour linguistique à Cologne lui donna un avant-goût des réalités du régime nazi. De retour à Montpellier, il fit, dans le cadre de la JEC, une conférence où il fit état de ses impressions sur l’Allemagne nazie.

En 1937, il prépara, à l’école libre des Sciences politiques à Paris le concours des Affaires étrangères où il sera reçu bien plus tard, le 2 juin 1942, avec le grade d’attaché d’ambassade. Mais entre-temps, il dut effectuer son service militaire. À cet effet, il prépara un concours de recrutement pour officiers de marine interprètes. Reçu pour une cinquantaine de candidats pour huit postes, il effectua d’abord deux ans de service militaire à compter de mars 1938. La Deuxième Guerre mondiale le surprit alors qu’il n’était pas encore terminé. Il fit également dix mois de guerre en Méditerranée et en Atlantique. Il fut embarqué d’abord sur « Le Guépard » (mars-novembre 1938). Ce navire participait à la surveillance des côtes espagnoles, entre Port Bou et Valence, dans le cadre de la « non-intervention » dans la Guerre civile espagnole. Il navigua ensuite sur « La Marseillaise », navire qui portait la marque de l’amiral commandant la IVe escadre. À la déclaration de guerre, il devint le responsable du chiffre de cette escadre. Pendant l’hiver 1939-1940, il navigua aussi bien en Méditerranée que sur l’Atlantique, escortant parfois de convois de cargos depuis Halifax (Canada). Lors de la signature de l’armistice, « La Marseillaise », mouilla à Alger et non à Mers el Kébir, ce qui lui permit, en juillet 1940, d’échapper à la flotte britannique. De retour à Toulon, le 11 juillet 1940, il fut démobilisé et put alors envisager la préparation du concours des affaires étrangères études. Alors qu’il était dans la marine, il avait mis à profit ses loisirs pour compléter son cursus universitaire, en préparant un doctorat de sciences économiques et sociales et des formations en histoire diplomatique et de géographie économique. Pendant l’hiver 1940-1941, il suivit à l’université de Lyon un enseignement qui préparait, avec l’accord de l’école des sciences politiques à un concours des Affaires étrangères qui eut lieu en mars 1941. Admis à l’écrit, il fut évincé à l’oral. Mais, au mois de juin de la même année, il fut néanmoins nommé attaché de consulat. Il prit un congé dès le mois d’octobre afin de pouvoir préparer le « grand concours » des ambassades organisé par Vichy et auquel il fut reçu le 2 juin 1942. Il accédait enfin au grade d’attaché d’ambassade.

Pendant toute cette période, Paul Alduy se tint à l’écart de toute activité militante, de résistance, en particulier. En 1996, dans les entretiens qu’il accorda au journaliste perpignanais Joël Mettay, il déclara qu’alors [1941-1942], « l’inquiétude était particulièrement vive dans les rangs des rescapés du Quai d’Orsay qui avaient accès à des informations sur la marche du conflit et la possibilité d’engagement des États-Unis » (METTAY, op. cit., cf. SOURCES, p. 44), mais que « les rafles antisémites avaient lieu principalement à Paris » et que « dans la zone dite libre, les nouvelles ne filtraient pas » (Ibidem, p. 44). En ce qui concerne ce dernier point, cette affirmation peut paraître légère lorsqu’on connaît l’émotion (que Mgr Saliège, archevêque de Toulouse n’hésita pas à rendre publique) que provoquèrent précisément les rafles effectuées principalement dans le Sud Ouest et qui concernèrent le camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales.

Entre-temps il s’était marié dans les Pyrénées-Orientales avec Jacqueline Triaire (Voir Alduy Jacqueline) dès sa démobilisation. Leur fils Jean-Paul, aujourd’hui (octobre 2001) sénateur-maire de Perpignan, naquit à Lyon le 7 mai 1942. A posteriori, il put écrire (Ibidem) que la naissance de cet enfant l’aurait dissuadé de gonfler les rangs des « Évadés de France », chose pourtant facile dans le Vallespir de ses ancêtres (où il se rendait alors parfois), limitrophe de l’Espagne et où les filières de passage abondaient (Voir plus particulièrement : Barde Edmond). En pratique, il accepta une nomination à la commission d’armistice qui siégeait à Wiesbaden. mais il était en contact avec des résistants des Affaires étrangères à Vichy, dont Suzanne Borel. Son nouveau travail consistait à faire périodiquement une revue de la presse allemande à l’intention de Vichy. Au début de Novembre de 1942, il fit la traduction d’un article de Sauckel qui dénonçait la « négrification » de la France. Après cet épisode qui alerta Laval, il reçut l’ordre de regagner Vichy par avion. Peu après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, Suzanne Borel, qui participait aux activités du mouvement « Combat » le fit nommer attaché d’ambassade à Ankara, tout en prévenant Manach, le représentant de la France Libre à Istanbul. Avec sa femme et son fils il réussit à gagner Istanbul par chemin de fer. Manach lui demanda d’occuper son poste à Ankara pendant au moins six mois avant de se rallier officiellement à la France Libre. Il « espionna » pendant son séjour à Ankara l’ambassadeur vichyste, Gaston Bergery, pour le compte de la France combattante. À la fin du mois de juin 1943, il fut affecté par celle-ci à sa délégation au Levant et dut, de la sorte, rejoindre Beyrouth où les gaullistes essayaient de négocier avec les Libanais et les Syriens les conditions de l’indépendance de ces États.

À la fin du mois de décembre 1944, alors qu’Yves Chataigneau venait d’être nommé gouverneur général d’Algérie, Paul Alduy fut sollicité pour occuper, à ses côtés, à compter du 1er janvier 1945, les fonctions de secrétaire général, directeur de son cabinet civil et militaire puis, plus tard et simultanément, celles de conseiller technique du ministère de l’Intérieur. Il fut, en 1946, nommé préfet de 3e classe. Pendant quelques semaines, de décembre 1946 à janvier 1947, il fut le chef de cabinet de Guy Mollet, ministre d’État d’un gouvernement de transition homogène (SFIO) présidé par Léon Blum : à ce titre, il écrivit au ministre, lui recommandant de ne pas démissionner afin de mettre à profit, pour sa carrière future, de cette expérience gouvernementale.

De cette expérience algérienne et ministérielle, Paul Alduy fut tout particulièrement marqué par les « événements » de Sétif, en mai 1945. En effet, si le gouverneur Chataignau dont Paul Alduy reconnaît, 51 ans plus tard, avoir été très proche, était un « réformateur » modéré qui, d’après son chef de cabinet, voulait mettre en œuvre les dispositions prévues par Violette en 1936 et s’appuyer sur les « musulmans » réformistes comme Ferhat Abbas, il dut s’opposer à l’inertie des lobbies coloniaux et de l’administration parisienne. Paul Alduy, a pu expliquer comment, profitant de ses doubles fonctions à Alger, auprès de Chataignau et à Paris, auprès d’Édouard Depreux, il a pu avoir le sentiment de pouvoir accélérer les procédures en bousculant l’inertie bureaucratique de l’administration. Le 14 juin 2001, dans les colonnes du quotidien perpignanais L’Indépendant, Paul Alduy a pu que écrire que « personnellement, le 9 mai 1945, j’envoyais, dans le plus grand secret un membre de mon cabinet à Guelma [dans le Constantinois] pour enquêter sur la répression exercée par les milices civiles [formées par les Européens] (...). Il s’est avéré qu’il était impossible d’apporter une preuve de sévices exercés [par ces milices sur les populations musulmanes] ». Par contre, dans le même « courrier de lecteurs », il évoque, en utilisant un anachronisme, « l’insurrection des islamistes de Messali Hadj », « les assassinats rituels », et « les atrocités » dont ces derniers se rendirent coupables, sans rien dire de la genèse des événements et des responsabilités françaises. Il insiste, sur le fait que la répression issue de décisions auxquelles il prit part, se fit dans le strict « respect de la personne humaine ». Pendant les tragiques événements du Constantinois, Paul Alduy eut sous ses ordres Maurice Papon, alors préfet du département de Constantine. Dans ses entretiens avec Joël Mettay (op. cit., p. 67), Paul Alduy écrit : « Nous savions que Papon était très vichyste et j’étais chargé de le surveiller tout particulièrement. (...)Le fait est que c’était un très bon administrateur...qui ne pouvait nous supporter ni moi ni Chataignau, à cause de notre couleur politique. Il était d’extrême droite, c’était très clair ». En effet, depuis 1943, Paul Alduy, adhérait au Parti socialiste SFIO auquel Jules Moch, au Liban, lui demanda d’adhérer.

Le 18 novembre 1947, il accepta d’être désigné par l’Assemblée nationale conseiller de l’Union française, sur la recommandation des fédérations et des parlementaires d’Algérie. Il fut réélu le 12 juillet 1952 Il fut, de 1947 à 1956, le président du groupe socialiste SFIO de l’Assemblée de l’Union française. Il s’intéressa, dans le cadre de la SFIO, aux problèmes de l’outre-mer. Il appartint à la commission des résolutions du conseil national d’avril 1948. En 1950, il devint membre du Comité directeur du Mouvement démocratique et socialiste pour les États-Unis socialistes d’Europe. À la semaine d’études internationale de Saint-Brieuc (27 juillet-1er août 1948), il rapporta un texte sur « la participation des peuples et nations d’outre-mer à la future confédération des États-Unis d’Europe ». Les 12 et 13 juillet 1949, il présenta aussi le rapport de politique générale aux journées d’études de l’Union française. Il soutint, en 1957, les efforts de Gaston Defferre, ministre de la France d’Outre-Mer dans l’élaboration de la « loi-cadre » qui permit aux colonies de l’Afrique noire et à Madagascar d’accéder à l’autonomie puis à l’indépendance. Il se battit, dans cette assemblée consultative pour l’instauration de collèges électoraux uniques aussi bien en Algérie que dans les colonies africaines. En 1954, peu avant l’insurrection de la Toussaint, il accepta une mission que lui confia François Mitterrand, ministre de l’Intérieur et de l’Algérie, par l’entremise de Georges Dayan, son chef de cabinet. Il put se rendre compte que ce qu’écrivait le quotidien communiste Alger Républicain à propos de la torture pratiquée par des militaires et des gendarmes (Paul Alduy pensait alors que la police n’était pas concernée) contre les nationalistes algériens était une réalité qu’ignorait le Gouverneur général. Il en informa, bien sûr, le ministre.

Bien introduit dans la SFIO, il avait cependant des relations plutôt « froides » avec Guy Mollet, qui selon ce qu’il a raconté à Joël Mettay (op. cit., p. 82) le trouvait « trop à gauche ». Il prétendit également, toujours devant le même interlocuteur, avoir été peu intéressé par un poste ministériel, « ce qui faillit se produire avec Félix Gaillard ». Mais, ajouta-t-il, « par tempérament, je ne suis pas un courtisan » (Ibidem, p. 83). En fait, très à gauche dans la SFIO, à la fin des années 1940, il évolua progressivement vers des positions modérées.

En juin 1951, Paul Alduy, tenté par une carrière parlementaire en métropole se vit proposer par Guy Mollet une candidature dans les Hautes-Pyrénées, alors fief radical, au prétexte qu’il était pyrénéen... Il fut battu, étant arrivé en troisième position. Pensant encore devenir l’élu de ce département, il y anima, à l’automne suivant, la campagne de la SFIO. Toutefois cette tentative d’implantation dans les Hautes-Pyrénées fut sans lendemain. Dès 1952, il commença une nouvelle carrière, dans le département de ses ancêtres catalans, les Pyrénées-Orientales. Le 14 février 1952, il fut élu, à l’occasion d’une élection partielle, conseiller municipal de la commune d’Amélie-les-Bains-Palada (les deux communes, la station thermale d’Amélie et le village de Palalda avaient été fusionnées le 1er octobre 1942. Voir Barde Edmond, François) il devint le même jour, maire de la commune. Ce fut Gustave Pouzens, maire SFIO de la commune qui, deux mois plus tôt, l’avait sollicité, car, selon son propre témoignage, le premier magistrat ne savait comment résoudre les problèmes financiers d’Amélie et lui demanda de prendre le relais, à l’occasion du provoqué par le décès d’un adjoint. À l’issue des élections municipales générales des 26 avril et 3 mai 1953, il fut réélu, le 10 mai, maire d’Amélie-les-Bains - Palalda. Il le demeura jusqu’au 19 mars 1959. À cette date, élu maire de Perpignan, il laissa la mairie d’Amélie à son épouse, Jacqueline Alduy*. Recherchant ensuite un canton « libre » afin de pouvoir accéder au conseil général des Pyrénées-Orientales (il ne pouvait prétendre à celui d’Arles-sur-Tech, où se situe la commune d’Amélie, détenu par le socialiste Baptiste Pams*). Il dut, pour le scrutin du 17 avril 1955 se résoudre à être candidat dans le canton de Prats-de-Mollo détenu par Guillaume Julia, maire de communiste de Saint-Laurent-de-Cerdans, très populaire et bien implanté. Il l’emporta dès le premier tour par 1541 voix contre 1355 au sortant communiste. Ce mandat lui permit de compléter les travaux de reconstruction des infrastructures -très endommagées par les inondations catastrophiques d’octobre 1940 de ce canton montagnard- en obtenant, entre autres, les crédits nécessaires à la reconstruction de ponts et de routes. Il ne lui restait plus, désormais, qu’à conquérir un siège de député. Les élections législatives anticipées du 2 janvier 1956 lui permirent de réaliser cette ambition. Devant laisser la première place sur la liste présentée la SFIO dans les Pyrénées-Orientales au sortant, l’ex socialiste indépendant Arthur Conte*, il n’avait plus qu’à accepter la seconde, non sans avoir fait le nécessaire pour qu’un député sortant, le vétéran radical François Delcos, ne se représente pas. À l’issue d’une campagne brève et passionnée, la liste SFIO, apparentée à celles présentée par les radicaux et les « républicains sociaux », réussit à enlever deux sièges, le troisième étant attribué au communiste sortant André Tourné*. Toutefois, le second siège, celui qui revenait à Paul Alduy ne fut conquis que de justesse, par 40 voix d’avance, seulement, sur le leader radical départemental, Gaston Pams, maire d’Argelès-sur-Mer. Pendant cette législature, prématurément interrompue, il intervint à plusieurs reprises dans le débat parlementaire. Il fut, en particulier, le rapporteur de la loi-cadre sur l’outre-mer présentée par Gaston Defferre. En février 1958, il signa une protestation collective conte l’interdiction de Tribune socialiste, organe d’expression des opposants à la politique suivie par la majorité de la SFIO en Algérie. Mais peu après, il s’en détacha puisqu’il vota, le 1er juin, pour les pleins pouvoirs au général de Gaulle en Algérie. Pendant huit ans, Paul Alduy assista à de nombreuses réunions du Comité directeur de la SFIO où il exposait inlassablement les problèmes de l’outre-mer dont il était devenu un spécialiste. Il aborda les questions relatives à l’Afrique noire et, dans sa façon de traiter du « problème algérien », il aurait, selon ses dires, adopté une position médiane, à équidistance entre les partisans de l’indépendance de l’Algérie et les tenants - tels Guy Mollet- de « la victoire par les armes avec maintien du statu quo » (Paul Alduy in METTAY Joël, op. cit., p. 95). Il siégea ensuite à la sous-commission du comité provisoire constitutionnel chargée de l’outre-mer qui proposa, entre autres choses, la création de la Communauté qui remplaça l’Union française. Aux élections de novembre 1958, il fut l’un des rares députés de la SFIO qui conservèrent leur siège. Le 9 janvier 1959, il vota en faveur du nouveau gouvernement dont Michel Debré était le premier ministre, se démarquant ainsi de la ligne de conduite adoptée par son parti. Il fut désigné par le groupe parlementaire socialiste comme le candidat du parti à l’Assemblée consultative européenne. Cette désignation fut cependant rejetée à la demande expresse de Guy Mollet. Paul Alduy maintint sa candidature et refusa de se présenter devant le bureau du parti et le Comité directeur, lequel proposa son exclusion.

Mais ce furent les élections municipales de mars 1959 et les conditions de sa candidature qui fournirent au comité directeur le prétexte pour exclure de la SFIO un Paul Alduy depuis longtemps en conflit avec Guy Mollet. Candidat, à la fois à Amélie-les-Bains (dont il était le maire sortant) et à Perpignan, il fut élu dans les deux communes. Un article publié dans L’Indépendant et le fait de s’être, en alliance avec les gaullistes, en tête d’une liste dissidente de celle présentée par la Fédération départementale de la SFIO aux élections municipales à Perpignan, conduite, au premier tour (8 mars 1959), par le maire sortant, le socialiste Félix Depardon*. Au second tour (15 mars 1959), il s’opposa à la fois à la liste « d’union républicaine et d’administration municipale » par le sénateur (également SFIO) Léon-Jean Grégory* constituée expressément pour ce second tour, et à la « liste d’union des gauches », issue de la fusion des listes de la SFIO, du PCF et la « Nouvelle Gauche », conduite par Félix Depardon.

Il fit de Perpignan son inexpugnable bastion. En 1965, il fut réélu maire alors qu’il conduisait une liste avec l’UNR et le MRP et en 1971 à la tête d’une liste groupant 9 socialistes, 6 radicaux, 13 « divers gauche » et 9 modérés. En 1977, il fit, sur son nom, l’union de la droite modérée, affrontant la droite conduite par Louis Camo, la liste d’Union de la Gauche (socialistes, communistes, radicaux de gauche, PSU) groupée derrière la candidature du radical René Argelliès, ancien adjoint de Félix Depardon et une liste de coalition d’extrême-gauche, rassemblant des militants de la LCR, de la mouvance catalaniste progressiste (dont la tête de liste, le cheminot catalaniste et cédétiste Pierre-Yves Baron) et des personnalités indépendantes. Mis en ballottage (la liste « Horizon 85 » conduite par Paul Alduy obtint, le 13 mars, 17 216 voix - 39,04 % (contre 16 097 - 36,51 % - à « L’Union de la gauche », 9 051 - 21,55 % - à « Perpignan renouveau » conduite par Louis Camo et 1 280 - 2,90 % - à la liste « Le Pouvoir aux travailleurs »). Un second tour fut nécessaire : le 20 mars 1977, la liste « Horizon 85 » l’emporta avec 17 216 voix (55 %) contre 20 161 (45 %) à « L’Union de la Gauche ». En 1983, il se situa nettement à droite, intégrant, en deuxième position le chef de file local du RPR, Claude Barate. Le scrutin prit l’allure d’un affrontement entre les deux blocs, marginalisant les autres candidatures. Paul Alduy l’emporta néanmoins au second tour sur la liste d’Union de la Gauche conduite par la députée socialiste Renée Soum. En 1989, la partie fut difficile. À la tête d’une liste rassemblant des représentants de la droite parlementaire, il fit face, au premier tour, à une liste conduite par Robert Marty, professeur de mathématique à l’Université, rassemblant des militants socialistes et radicaux ainsi que des représentants de la société civile, à une liste communiste conduite par l’ancien député André Tourné*, à une liste du Front national dont le chef de file était l’ancien officier rebelle Pierre Sergent. Il l’emporta au second tour sur la liste issue de la fusion entre les listes de Robert Marty et d’André Tourné. Pendant ce mandat un fossé de plus en plus grand se creusa entre Paul Alduy et son adjoint RPR Claude Barate. Une élection partielle eut lieu en juin 1993 car il perdit la majorité au conseil municipal au profit de son adjoint.

Contre toute attente, Jean-Paul Alduy, fils du sortant, s’appuyant sur une coalition de forces marginales de centre-gauche et de centre-droit, l’emporta sur la liste d’Union des partis de la droite parlementaire dont la tête de file n’était autre que l’ancien associé et rival de son père, Claude Barate. Évincé quelques semaines plus tôt du fait de la pression exercée par son premier adjoint, Paul Alduy pouvait savourer la victoire de son fils qui ne dut son élection qu’à l’action des réseaux qui quadrillaient la ville et qu’il avait mis en place pendant son long « règne ».

En effet, sa longévité exceptionnelle à la tête de la capitale du Roussillon (ou de la Catalogne-Nord, pour reprendre un néologisme en vogue depuis les années 1970 et que les catalanistes, adversaires ou amis de la « dynastie » Alduy ont répandu) ne s’explique que par la mise en place de puissants réseaux qui, au-delà de ses choix politiques pour le moins sinueux, surent capter la fidélité de clientèles diversifiées, souvent à bases communautaires, en vrac : Juifs (avec, notamment, un ferme soutien à la politique de l’État d’Israël et au sionisme en général), Gitans, (dont il fut le pourvoyeur sans failles de prébendes diverses), Catalans de « souche » (dont il flatta l’identité, soutenant les initiatives culturelles, puis, après 1975, en favorisant un rapprochement institutionnel avec la « Generalitat » de Catalogne et son président Jordi Pujol), « Pieds-Noirs » (qu’il sut accueillir en 1962 et dont il favorisa l’installation dans la ville nouvelle du Moulin-à-Vent et dont il soutint sans failles au Parlement l’ensemble des revendications, n’hésitant pas, parfois, à se prévaloir de la fermeté dont il fit preuve dans les fonctions officielles qu’il exerça à l’encontre des « Musulmans » dans l’ex- Algérie française)...

Se réclamant d’une certaine passion pour la gestion de la cité, il se targua d’être un grand urbaniste. Sa principale réussite fut, sans conteste, la réalisation, en tranches successives, de la ville nouvelle du Moulin-à-Vent. Mais ses adversaires lui reprochèrent, de façon souvent justifiée, des vues étriquées ou pour le moins contestables. Il laissa se dégrader la situation du centre historique de la ville, dont plusieurs quartiers se « ghettoisèrent » progressivement tout au long de ses mandats successifs. La création (1972) d’un parking, en plein centre-ville, au prix du démontage du marché couvert, à structure métallique, de la place de la République, ainsi que la démolition des magnifiques bâtiments d’une caserne du XVIIe siècle construite par Vauban, à la veille de son classement comme monument historique, lui furent justement reprochés par des personnalités d’horizons très divers. Mais, ayant cessé de présider aux destinées de Perpignan, il justifia pleinement, devant Joël Mettay qui l’interviewvait, ces deux décisions amèrement regrettées par beaucoup.
Il tenta d’améliorer les liaisons est-ouest avec l’ouverture de voies sur berge le long de la rive droite de la Têt. Il fit adopter par le conseil municipal la construction du pont Arago sur ce fleuve afin de modifier les conditions de circulation entre les deux rives qui ne pouvait se faire que par le seul pont Joffre (ex pont Salengro). Ces aménagements destinées à améliorer la circulation automobile ne furent pas sans conséquences environnementales, en particulier la quasi disparition de la Pépinière, poumon vert de la ville depuis les XVIIIe siècle. Paul Alduy participa ainsi pleinement , avec les mêmes errements, au mouvement de modernisation des villes selon des conceptions très répandues dans les années 1960 et 1970, suivant, en particulier, l’idée énoncée par Georges Pompidou, "d’adapter la ville à l’automobile". Moins intéressé par le patrimoine, il n’a pas créé de secteur sauvegardé comme le lui permettait la loi Malraux du 4 août 1962, ce qui a contribué à la dégradation du centre-ville historique, pourtant riche au plan architectural, pendant ses mandats successifs. Afin de mener à bien les divers projets de rénovation urbaine fut créée la Société Immobilière de la Ville de Perpignan dont il devint le PDG Paul Alduy refusa toutefois de percevoir les indemnités qui lui revenaient à ce titre. Notons également que ses vues purement perpignanaises l’empêchèrent de mettre sur pied une « communauté urbaine » regroupant les communes d’une agglomération, qui, depuis la fin des années 1960, transformait les communes jadis rurales de la périphérie perpignanaise en communes dortoirs suburbaines. Il est vrai que, parfois, elles avaient le tort d’avoir des municipalités dont la couleur n’était guère appréciée par le maire de Perpignan. Ce manque de vision sur le moyen terme se paie aujourd’hui très cher, même si les opposants les plus virulents à l’intercommunalité, maintenant souhaitée par son fils et successeur se recrutent aujourd’hui parmi des maires de communes qui ont longtemps dénoncé l’« égoïsme » perpignanais.

La gestion municipale de Paul Alduy permit à celui-ci de dénigrer ses prédécesseurs, en particulier Félix Depardon. Il s’est souvent flatté d’avoir transformé une « bourgade rurale », qualificatif plus que péjoratif pour désigner le Perpignan des années 1930-1950, en une « cité moderne », ce qui est bien présomptueux lorsqu’on connaît toutes les carences urbaines et sociales de la ville après qu’il eut abandonné le pouvoir. Elle mit en évidence une remarquable habileté à faire abstraction de toutes les évolutions politiques enregistrées à un niveau aussi bien local que général. Paul Alduy, sans rien changer à ses pratiques, sut en effet moduler ses positionnements sur l’échiquier politique, en tenant compte davantage de ce qui se passait à Perpignan ...et à Paris qu’au niveau départemental et, plus tard, régional.

En 1960, il fonda l’Association démocratique et socialiste (ADS), organisation pour l’essentiel perpignanaise, dont il devint le président. L’ADS fonctionna jusqu’en 1993, date où Paul Alduy cessa d’être maire de Perpignan et où elle sombra dans la léthargie. Cette formation politique purement locale groupa, pour l’essentiel, la clientèle politique du maire : une majorité de ses adhérents se recruta parmi les employés municipaux. Sans se substituer aux grands partis nationaux auxquels Paul Alduy donna son adhésion, l’ADS lui permit de bien établir ses réseaux d’influence sur la ville.

Après avoir rompu avec la SFIO en 1959, Paul Alduy se rapprocha, dans un premier temps, du gaullisme. Certes, d’aucuns dirent qu’alors il était proche de Léo Hamon ou du général de Bénouville, représentants du « gaullisme de gauche » (Le 20 novembre 1958, à l’occasion des législatives, le quotidien perpignanais L’Indépendant le présentait « fondateur et animateur du mouvement dit gaulliste de gauche »). Aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958, il accola cette étiquette à celle de son parti, la SFIO Il arriva en tête dès le premier tour : il obtint 16 904 voix contre 13 462 au secrétaire fédéral du PCF, Raoul Vignettes*, 11 660 au maire radical d’Argelès-sur-Mer Gaston Pams, 8 456 à Gérard Garrigue (UNR) et 1 022 à Jean Hontarède (poujadiste). Au deuxième tour (30 novembre 1958), il s’imposa, avec 25 003 suffrages, à l’issue d’une « triangulaire » (inscrits : 72 778 ; votants : 52 653 ; suffrages exprimés : 51 544) où il affrontait Raoul Vignettes (14 922 voix) et Gaston Pams (14 693 voix). Il revint dans le giron de la gauche non communiste lorsque la dynamique unitaire permit, et lorsqu’en 1965, le succès de la candidature de François Mitterrand le convainquit que celle-ci pourrait triompher à courte échéance. Avec l’ADS, il adhéra alors à la Convention des Institutions républicaines. Il adhéra ensuite au Parti socialiste au congrès d’Épinay. Il fut exclu du PS à la fin mars de 1976 à l’issue des élections cantonales « pour comportement opportuniste et anti-unitaire » ( exclusion rappelée publiquement par un communiqué de Michel Jomain, secrétaire de la Fédération catalane du PS, 21 janvier 1977).

Paul Alduy n’ignorait pas que, après 1962, pour conserver son siège de député de la circonscription de Perpignan-Céret, il lui faudrait peut-être bénéficier du report des voix communistes. Il se présenta avec l’étiquette d’« Union démocratique et socialiste », clin d’œil à « sa » fidèle ADS. Le 18 novembre 1962, il se plaça en tête du scrutin de ballottage, recueillant 18 759 voix sur 46 981 suffrages exprimés, devant Joseph Albert*, secrétaire fédéral du PCF (13 660 voix), Aimé Fa* (11 725 voix) et Henri Falandry, extrême droite (2 837 voix). Le 25 novembre 1962, il l’emporta, sans avoir besoin des voix communistes : une nouvelle triangulaire lui permit de recueillir 23 210 suffrages (Inscrits : 79 487 ; votants : 55 005 ; suffrages exprimés : 53 263) et de distancer Joseph Albert (16 439 voix) et Aimé Fa (13 164 voix). En 1967, il joua donc à fond le jeu de l’Union de la Gauche, étant certain de l’emporter, dans la 1re circonscription (Perpignan-Céret) grâce aux voix de Perpignan et à un bon report des voix communistes du 1er tour. Le corps électoral avait crû avec l’inscription de nombreux rapatriés d’Algérie qui étaient, l’objet de sa sollicitude : les inscrits étaient désormais 88 540. Mais la poussée de la gauche et, localement, la bonne implantation du PCF lui imposaient la prudence. Les résultats du 1e tour (votants : 65 898) lui indiquèrent qu’il pourrait se passer du désistement du candidat communiste. Paul Alduy arriva en tête avec 25 693 voix, soit 40,48 % des suffrages exprimés, loin devant Joseph Albert (PCF, 19 607 voix), Aimé Fa (UNR, 13 115 voix) et Édouard Ramonet (« Union large républicaine », 5 066 voix). Au scrutin de ballottage (13 mars 1967), il fut réélu avec 28 771 voix contre 23 702 à Joseph Albert et 13 634 à Aimé Fa. En juin 1968, s’en sortit de justesse. Surpris par les « événements » de mai 1968 alors qu’il se trouvait aux États-Unis où il effectuait une mission parlementaire, il rentra précipitamment à Perpignan. Le 1er juin 1968, il participa à une grande manifestation à Perpignan, convoquée par les organisations syndicales. Son vieil ami Émile Roudayre, conseiller municipal, militant de la SFIO, lui suggéra d’y participer. Il se trouva au premier rang de cette manifestation décalée par rapport aux événements parisiens, aux côtés du député communiste André Tourné. Photographié, derrière des « drapeaux rouges et noirs », il se mordit bientôt les doigts de cette imprudence, car le candidat « parachuté » de l’UDR, le jeune Jacques Godfrain (qui devait plus tard faire carrière dans le département de l’Aveyron ; il est - 2002- député-maire de Sainte-Affrique) diffusa cette photographie, répandant l’image d’un Paul Alduy, complice des « fauteurs de chienlit ». La campagne fut rude. Mis en ballottage par Jacques Godfrain, Paul Alduy ne l’emporta qu’avec le désistement de Joseph Albert, candidat du PCF et d’Antoinette Claux, candidate du PSU (qui avait reçu le soutien de nombre d’animateurs locaux du « Mouvement de mai, étudiant et ouvrier). Réélu en 1973 (il fit sa campagne avec le slogan : « Un programme commun pour le bien de chacun ») grâce aux accords d’Union de la gauche, il accéda, après le scrutin, à la vice-présidence de l’Assemblée Nationale. Il le demeura un an jusqu’en 1974.

Il perdit son siège de député en juin 1981, battu par Renée Soum*, candidate du PS. Élu sénateur des Pyrénées-Orientales en 1983, il ne fit qu’un mandat et ne se représenta pas en 1991.

La fin de sa vie fut ternie par sa condamnation par le tribunal correctionnel de Perpignan (jugement du 24 mars 1997 pour lequel il ne fit pas appel) à dix mois de prison avec sursis, 80 000 francs d’amende pour avoir procuré à sa seconde épouse un emploi fictif au centre communal d’action sociale de mars 1982 à juillet 1992.

Paul Alduy, séparé de sa femme, devenue maire d’Amélie-les-Bains, épousa sa compagne, Chantal Diz-Mora (1948-2008). À la fin de sa vie, il retrouva la foi catholique de son enfance. Il fut inhumé au cimetière de Palalda.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9829, notice ALDUY Paul par André Balent, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 5 novembre 2021.

Par André Balent

Assemblée nationale, Notices et portraits, 1946
Sénat

ŒUVRE : L’Union française, avenir de la France. — Il rédigea de nombreux articles dans Le Combat Catalan et dans La Revue socialiste.

SOURCES : Arch. Nat., Caran, F1c/II/249 ; CAC, 19 850 085, art. 1. — Rapports des congrès de la SFIO, 1944-1967. — Bulletin intérieur de la SFIO, n° 113. — Tribune socialiste, 13 mars 1965. — Démocratie socialiste, décembre 1969. — L’Indépendant du Midi, édition des Pyrénées-Orientales, quotidien, Perpignan. — Profession de foi, législatives 1956. — Le Monde, 27 mars 1976. — Dictionnaire biographique français contemporain, Pharos, 1950. — Nouveau dictionnaire national des contemporains, éd. Robin, 3e édition, 1964. — DPF, 1940-1958, tome I, 1988, op. cit.. — Passion de la cité, entretien de Paul Alduy avec Joël Mettay, portrait (« La tentation de l’immortalité » par Joël Mettay, pp. 201-209), préface de René Monory, Perpignan, Mare Nostrum Éditions, 1996, 213 p. — André Balent, entrée "Alduy Paul" in : Gérard Bonet, André Balent, Étienne Frénay, Nicolas Marty, Michelle Ros, Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises, 1789-2011, Volume I, tome I, Pouvoirs et société, Perpignan, Publications de l’Olivier, 2011, pp. 32-36. — Roger Bernis, Roussillon politique. du réséda à la rose..., 1, Le temps de Quatrième (1944-1958), préface de François Goguel, Privat, Toulouse, 1984. — Jean- Jacques Caillis, Mon village dans le siècle (Amélie-les-Bains — Palalda) 1880-1999, Créatech, Amélie-les-Bains, 2000, 302 p. — André Bosch (dir.), Amélie-les-Bains Palalda Montalba, Ville d’Amélie-les-Bains, Palalda, Montalba, Mairie d’Amélie-les-Bains, 1983, 322 p. — Étienne Frénay, « Quand Perpignan prend figure de grande ville », in dir. Philippe Wolff, Histoire de Perpignan, Privat, Toulouse, 1985, pp. 235- 237. — Louis Monich, Histoires rocambolesques de l’élection cantonale 1976 en Roussillon, Editorial Trabucaire, Perpignan, 1996, 192 p. —Louis Monich, Le coup d’État manqué à la mairie de Perpignan. Juin 1981, Éditorial Trabucaire, Perpignan, 1999, 190 p. — Fernand Villacèque, « L’affaire de Palalda, 4-5 septembre 1870. — 24-28 novembre 1874) », Massana, X, 36, Argelès-sur-Mer, 1978, pp. 78-90. — Notes de Gilles Morin.

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