BARTHE Louis, Arnaud

Par Jean-Claude Paul-Dejean, Jean-Luc Pinol, Guillaume Davranche

Né le 4 novembre 1894 à Bayonne (Basses-Pyrénées), mort le 4 mars 1961 à Pau (Basses-Pyrénées) ; plombier ; syndicaliste révolutionnaire puis communiste. À ne pas confondre avec Louis Barthès, anarcho-syndicaliste de la fédération du Bâtiment à Paris.

Fils d’un ferblantier et d’une lisseuse, Louis Barthe fut incorporé dans l’infanterie le 3 septembre 1914. Le 12 novembre 1914, sans doute lors d’une permission, il épousa Jeanne Gardères à Biarritz. Dès février 1915 il était caporal puis, en juin 1916, sergent. Démobilisé le 12 septembre 1919 avec un certificat de bonne conduite, il revint s’installer à Biarritz où, dès l’automne, il était secrétaire du syndicat du Bâtiment. En 1921, il était secrétaire de l’union locale. Il participa alors à une grève des ouvriers biarrots du Bâtiment qui aboutit à la signature d’un contrat collectif.

Il se serait remarié à Biarritz le 9 avril 1920.

Au VIIIe congrès fédéral du Bâtiment, à Dijon, du 16 au 21 mai 1921, il fut délégué par les syndicats de Biarritz et du Boucau.

Après la scission syndicale, Barthe milita à la CGTU. Il en fut l’un des principaux responsables dans les Basses-Pyrénées. Secrétaire de l’union départementale, il participa en 1923 à une seconde grève importante des ouvriers du Bâtiment de Biarritz. En décembre 1922, il avait été condamné par la cour d’appel de Pau à trois mois de prison et 16 francs d’amende avec sursis pour « entrave à la liberté du travail ». À l’époque, la police le signalait comme adhérent au Parti communiste, ce qui semble-t-il ne l’empêchait pas d’être un défenseur de l’indépendance de la CGTU vis-à-vis du PCF.

Il fut délégué (minoritaire) par les syndicats du Bâtiment de Biarritz et de Bayonne au congrès confédéral CGTU de Bourges, du 12 au 17 novembre 1923.

En août 1924, en qualité de délégué régional de la fédération du Bâtiment, Barthe soutint la grève des ouvriers du Bâtiment de la vallée d’Ossau.

Le 10 avril 1925 il fut condamné à quinze jours de prison pour outrage à un commissaire de police.

En 1925, il suivit de très près la grève des ouvriers d’Oloron (Basses-Pyrénées). Avec son ami Detchenique, il préconisait l’autonomie syndicale.

Du 18 au 20 juin 1925, il représenta le syndicat du Bâtiment de Biarriz au Xe congrès du Bâtiment à Lyon. En 1926, la Fédération autonome du bâtiment cofonda la CGT syndicaliste révolutionnaire et, en mars 1927, Louis Barthe en impulsa l’union locale de Biarritz. Mais l’épisode fut de courte durée. Au printemps 1928, le syndicat du bâtiment de Biarritz rompit avec la CGT-SR et passa à la CGT. Barthe habitait alors au 11, rue Harispe à Biarritz.

En 1930, il était secrétaire général de l’union locale CGT qui regroupait huit syndicats et 691 adhérents.

En mars 1932, il avait quitté Biarritz pour Sauveterre (Basses-Pyrénées) où il travaillait comme ouvrier zingueur. Il était alors inscrit au Carnet B comme « communiste dangereux pour l’ordre intérieur ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98296, notice BARTHE Louis, Arnaud par Jean-Claude Paul-Dejean, Jean-Luc Pinol, Guillaume Davranche, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 5 juillet 2022.

Par Jean-Claude Paul-Dejean, Jean-Luc Pinol, Guillaume Davranche

SOURCES : Arch. Nat. F7/13013, F7/13097, F7/13586 (IIe congrès de la CGTU) F7/13647, F7/13650, F7/13651, 19940434/116. — Arch. PPo, carton 296. — Arch. Dép. Basses-Pyrénées, 1 M 68 ; registre militaire des Basses-Pyrénées.

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