BARTHEL Jean

Par René Lemarquis

Né le 20 août 1901 à Vincennes (Seine, Val-de-Marne), mort le 9 octobre 1950 à Moulins (Allier) ; militant communiste d’Ille-et-Vilaine ; syndicaliste.

Jean Barthel était le fils d’un plombier et d’une cuisinière, morts tous deux en 1918, qui approuvaient les revendications ouvrières. Il fréquenta l’école primaire jusqu’au CEP. Il se déclarait ancien combattant (« campagne de guerre de 1916 à 1922 »). Il obtint alors un brevet d’électricien de marine, sans doute s’était-il engagé dans la marine. A sa démobilisation, il fut monteur-électricien à Lorient (Morbihan), électricien d’entretien dans un charbonnage puis de nouveau monteur-électricien à Paris. Il se maria à Lorient en janvier 1923 avec Marie-Joseph Conan. Il devint ensuite voyageur de commerce en parfumerie et produits vétérinaires de 1925 à 1933 et connut le chômage de 1933 à 1935. C’est alors qu’il adhéra au Comité de chômeurs de Vincennes où il entra en relation avec le Parti communiste dont les militants lui apparurent les meilleurs du comité. Il se rendit ensuite à Rennes en 1935 où il trouva à s’embaucher aux Ponts-et-chaussées comme électricien sur voitures.

Il avait alors pour compagne depuis 1930 Yvonne Thibault qui travailla comme vendeuse dans un Prisunic et devint en 1936 une militante communiste. Elle vivait, séparée, avec leurs quatre enfants, le ménage était devenu intenable car bien que « laïque sans être sectaire... elle avait par trop de relations avec la calotte » (autobiographie du 1er février 1936).

Remarqué par Drouillard, Jean Barthel adhéra au P.C. dès son arrivée à Rennes et milita à la cellule de ville (il n’y en avait qu’une !). On lui proposa le secrétariat administratif pour la section et la région. Il fut aussi membre du Comité de section, du comité régional et en novembre 1936 du bureau régional du P.C. Il fonda la cellule Charles Tillon des Ponts-et-chaussées avec quinze camarades, tous nouveaux adhérents, et assista à la conférence nationale des secrétaires régionaux le 27 avril 1937 à Gentilly. En juin 1936 il fut, en tant que secrétaire adjoint du syndicat de son entreprise qu’il avait contribué à fonder, l’instigateur d’une grève d’occupation qui fut victorieuse (33 % d’augmentation). Devenu secrétaire départemental du syndicat des ouvriers des Ponts-et-chaussées, il aurait été pressenti pour en devenir secrétaire national semi-permanent.

Son action syndicale et politique (il fut candidat communiste aux élections cantonales de 1937) provoqua son licenciement et il était chômeur à partir du 1er décembre 1937.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98298, notice BARTHEL Jean par René Lemarquis, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 18 octobre 2021.

Par René Lemarquis

SOURCES : Archives du Komintern, RGASPI, Moscou, 495 270 3259, autobiographie du 1er février 1938. — État civil.

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