Par Robert Debant
Né le 8 mai 1905 à Camplong-d’Aude (Aude) ; entrepreneur de maçonnerie ; militant communiste, maire de Fabrezan (Aude) de 1935 à 1939.
Joseph Alégret était né à Camplong, dans les Corbières, l’une des localités de l’Aude qui devait manifester la fidélité la plus précoce et la plus tenace au communisme. Il s’établit à Fabrezan, village situé à quelques kilomètres de son pays natal, où il exerça le métier d’ouvrier plâtrier puis d’entrepreneur en maçonnerie. Militant communiste, secrétaire de la cellule de Fabrezan (trois membres, Arch. Nat. F7/13 130), il fut présenté aux élections législatives de mai 1932 dans la circonscription de Limoux. Son parti ne jouissant encore que d’une audience très limitée dans la région, il obtint à peine 262 voix face à Jean Bousgarbies, radical-socialiste, qui fut élu au premier tour avec 7 274 voix, et à Lucien Fabre*, socialiste, qui recueillit 5 855 suffrages. 1,12 % des électeurs inscrits s’étaient seuls réunis sur son nom contre 1,53 % sur celui du candidat communiste de 1928, Alexis Bourreterre*. Joseph Alégret fut maire de Fabrezan de 1935 à 1939.
Le gouvernement de Vichy le fit interner au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 8 octobre 1940 et il y demeura jusqu’au 21 avril 1942.
Par Robert Debant
SOURCE : Notes de Robert Debant.