BARTHÉLÉMY Georges, dit Georges-Barthélémy

Après avoir effectué son service militaire dans les troupes coloniales et avoir pris part à la pacification de la Haute-Volta, Georges Barthélémy entreprit une carrière au ministère des Colonies de Paris. Membre du Parti socialiste SFIO dès sa création, il devint, en 1910, secrétaire de Raoul Briquet, député socialiste du Pas-de-Calais. Candidat lui-même aux législatives de 1914 dans la 2e circonscription d’Arras, Georges Barthélémy fut devancé par le candidat radical. Revenu à Paris dès le début de la guerre, il prit la charge de syndic de la presse coloniale et fut nommé directeur politique de la Gazette coloniale et de l’Empire Français. Il servit pendant la guerre comme aviateur, en Lorraine puis sur le front d’Orient et fut blessé à deux reprises.

Nommé membre de la Commission administrative de la Fédération socialiste du Pas-de-Calais au lendemain du conflit, Georges Barthélémy fut élu député de ce département sur la liste de la SFIO aux législatives de novembre 1919. Au cours de son mandat, il s’inscrivit aux Commissions du règlement, des Affaires étrangères, de l’Algérie, et de la législation civile et criminelle. Mais il se consacra en priorité aux problèmes coloniaux et à la défense des intérêts des régions dévastées dont il était l’un des représentants. Son attention pour ce dernier problème n’était pas nouvelle puisqu’il avait fondé au début de la guerre le journal La France envahie, édité à Arras, qui devint en 1918 le Pas-de-Calais libéré et qui se chargea en particulier de la défense des sinistrés et des recours face à l’administration. En 1920, il signa la lettre à la CAP contre la IIIe Internationale (29 juillet 1920).

En 1923, Georges Barthélémy quitta le Parti socialiste SFIO. Il se présenta aux législatives de 1924 dans l’Indre, à titre individuel, mais échoua. Il abandonna dès lors la vie politique.

Ne pas confondre avec le militant socialiste homonyme, député de la Seine de 1932 à 1940.