BASILAIRE Edmond, Martial

Né le 12 septembre 1892 à Gommegnies (Nord), serait mort à Mont-Saint-Aignan (Seine-Inférieure) le 29 novembre 1945 , militant communiste de Seine-Inférieure (Seine-Maritime) ; proche de Souvarine.

Fils d’un marchand de bois, marié à Gommegnies en octobre 1919, Ed. Basilaire était chef de bureau à la préfecture de Seine-Inférieure (Rouen) et syndicaliste.

Membre de la SFIO, président du comité départemental de la IIIe Internationale, Basilaire fut délégué au congrès de Tours avec Roger Darves-Bornoz (cf. Le congrès de Tours, édition critique, p. 329, le compte rendu donne l’intervention de Basillaire (sic) de Seine inférieure mais,selon le témoignage de Darves-Bornoz, c’est ce dernier qui avait pris la parole.

Il vota en faveur de la motion Cachin-Frossard et revint à Rouen peu après afin de jeter les bases de la région communiste avec Bazin, Gautier, Lepez, Engler et Delahaye.

Membre du bureau de région et franc-maçon, il créa en décembre 1921 une section des Jeunesses communistes en Seine-Inférieure. Il fut délégué au IIe congrès du Parti qui se tint à Paris en octobre 1922.

Délégué fédéral en 1923 et animateur de la Fédération du Nord-Ouest puis de la 3e Union et du rayon de Rouen dont il était archiviste, il semble qu’il ait été muté disciplinairement à la fin de l’année 1925 à la préfecture de Saint-Lô (Manche) mais il revint rapidement à Rouen. Il était alors ami de Souvarine. En octobre 1925, il avait signé la lettre dite des 250, très critique à l’égard de la politique suivie par l’Internationale et le Parti français.

Dans le Bulletin communiste n° 29-30 (août-décembre 1928) est annoncée la mort d’Ernest Basilaire le 20 juillet 1928 à Gommegnies (Nord), sur la foi du Bulletin du syndicat national des employés des préfectures (n° 93, août-septembre 1928). La description de la carrière professionnelle et de l’itinéraire politique de ce militant, recoupe celle donnée dans le Dict., t. 18 (p. 209) dans lequel il est dénommé Edmond, Martial, mort à Mont-Saint-Aignan le 29 novembre 1945. S’agirait-il d’un parent ?

Selon le Bulletin communiste, Basilaire fut "l’âme du mouvement" en faveur de la IIIe Internationale en Seine-Inférieure. Il appartint ensuite à l’opposition à la "bolchevisation", signant la lettre au Comité exécutif de l’Internationale communiste, dite "Lettre des 250", puis appartenant au comité de rédaction du Bulletin communiste. Il anima l’Opposition en Seine-Inférieure où fin 1925, trois cellules votèrent pour la réintégration de Souvarine, Monatte, Rosmer et Delagarde.

En 1926, la maladie le contraignit à se tenir en retrait alors qu’une menace d’exclusion pesait sur lui. Son action devait être indirectement poursuivie par certains de ces camarades qui, à la fin des années vingt, fondèrent le Groupe communiste indépendant d’Oissel (Seine-Inférieure) qui, au début de 1930, rejoignit le Parti ouvrier et paysan.

La nécrologie du Bulletin communiste se terminait ainsi : « Nous perdons en lui un camarade dans la pleine acception du terme, un ami, un vrai frère d’armes. Le mouvement communiste perd un de ces militants d’élite, comme on en voit de moins en moins depuis la déchéance de l’Internationale communiste. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98352, notice BASILAIRE Edmond, Martial, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 14 avril 2020.

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Inférieure, 1 MP 587. — Le congrès de Tours, édition critique, op. cit. — Note de Jacques Girault.— Note de Jean-Louis Panné. — Bulletin communiste, 1925-1933.

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