ALICOT Georges, Pierre

Par Jacques Girault

Né le 15 décembre 1904 à Montpellier (Hérault), mort le 14 septembre 1987 à Champcueil (Essonne) ; professeur ; militant syndicaliste de la FUE, secrétaire départemental de la FGE puis de la FEN ; militant communiste dans le Gers.

Georges Alicot était le fils d’un comptable dans une maison de négoce en vins de Béziers (Hérault) qui, après s’être engagé, devint chef de musique dans un régiment du Génie. Retraité, franc-maçon, il dirigea l’opéra de Montpellier de 1913 à sa mort en 1923. Son grand-père paternel, employé de la voirie de Béziers, républicain, avait été arrêté lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851.

Georges Alicot suivit ses études secondaires au lycée de Montpellier puis au collège de Villeneuve-sur-Lot. Il obtint le baccalauréat (série « philosophie ») en 1924. Exempté du service militaire, il fut maître d’internat dans ce dernier collège (1924-1926), tout en étant inscrit à la faculté des lettres de Bordeaux. Titulaire du certificat d’histoire moderne en 1927, il fut répétiteur dans divers collèges (Châteaudun (Eure-et-Loir), 1926-1927, La Réole (Gironde) 1927-1929, Bordeaux, annexe du lycée Longchamp, employé surtout « aux écritures administratives », 1930-1934), Mende, (Lozère) 1934-1936).

Georges Alicot adhéra au Parti communiste en 1928 et était le secrétaire adjoint de la cellule communiste de La Réole en 1931. À Mende, il fut secrétaire de la cellule locale, trésorier puis secrétaire du rayon communiste et responsable départemental de Paix et Liberté. En octobre 1935, secrétaire du comité de lutte contre la guerre et le fascisme, secrétaire provisoire du comité local de Front populaire en novembre 1935, il prit la parole au meeting organisé par le Parti communiste, le 12 avril 1936.

Répétiteur au collège de Pamiers (Ariège) à partir de novembre 1936, chargé de la surveillance générale à partir d’octobre 1939, il était membre du bureau de la région communiste de Haute-Garonne-Ariège en 1937, considéré par la police comme « l’âme du Parti communiste » en Ariège.

Georges Alicot fut le secrétaire du comité de l’académie de Bordeaux des deuxième et troisième degrés de la Fédération unitaire de l’enseignement. En 1937, membre du conseil d’administration de l’Union locale CGT de Pamiers, il était le secrétaire départemental de la Fédération générale de l’enseignement. Il représenta l’Union départementale CGT aux réunions de la commission départementale de coordination et d’hygiène sociale à Foix.

À la fin des années 1920, à Bordeaux, Georges Alicot fut le trésorier du comité départemental du Secours rouge. En 1937, il était le secrétaire du comité de l’Ariège du Secours populaire.

Marié en septembre 1929 à Marseille (Bouches-du-Rhône), divorcé (1931), remarié en avril 1940, Alicot était veuf depuis mars 1942.

Mobilisé d’avril 1940 à juillet 1940 dans l’infanterie à Narbonne (Aude), bien qu’ayant, selon l’Inspecteur d’Académie en février 1940, « cessé toute action politique », il fut relevé de ses fonctions enseignantes par arrêté du 18 février 1941 à la demande du préfet. Il sollicita sa réintégration par lettre du 18 mars, réaffirmant avoir « cessé toute activité » politique depuis sa démobilisation. Dans une nouvelle lettre du 11 avril, il redemanda sa réintégration dans « une région dont le climat est favorable » à la tuberculose de son épouse. Déplacé d’office comme professeur adjoint au collège de Marmande (Lot-et-Garonne) en mars 1941, arrêté le 21 juillet 1942 à Ussat (Ariège) pour distribution de tracts du Front national, il fut révoqué en octobre 1942. Selon son dossier de demande de retraite, il participa à la Résistance intérieure à partir d’avril 1941. Interné à Foix puis détenu à la prison militaire de Toulouse, devant comparaître devant le Tribunal militaire de la 17e Région, condamné à 18 mois de prison par la section spéciale de la Cour d’Appel de Toulouse, interné à Eysses (Lot-et-Garonne), libéré le 23 janvier 1944, il ne retrouva pas d’emploi.

Après la guerre, réintégré comme professeur-adjoint au lycée d’Auch (Gers) en février 1945, Georges Alicot, membre du comité fédéral du Parti communiste français jusqu’en 1961, était membre du comité national de la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes, au début des années 1950.

Il fut le secrétaire de la section du Gers de la Fédération de l’Education nationale entre 1947 et 1949. A partir de 1954, il était le secrétaire de la section départementale (S2) du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Il fut par la suite nommé comme adjoint d’enseignement aux lycées de Toulouse (Pierre de Fermat, 1957) puis Michelet à Vanves (Seine) en 1958, où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1969.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9856, notice ALICOT Georges, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 23 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F 7/13125, F17/29705. — Arch. Dép. Ariège, fonds Claude Delplat (communiqué par Claude Pennetier). — RGASPI, 495 270 3155, 517 1 1908. — Archives du Comité national du PCF. — Presse syndicale. — Le Cri du Gard (rubrique « le Cri de la Lozère »), 26 octobre, 23 novembre 1935. — DBMOF, notice non signée.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable