BAYLE Victor

Né en 1881 à Sainte-Florine (Haute-Loire), ouvrier mineur, Victor Bayle participa dès sa jeunesse à l’organisation du syndicat local des mineurs dont il devint secrétaire. En 1910, il organisa avec l’aide d’Albert Paulin la section socialiste de Sainte-Florine.

V. Bayle vint chercher du travail dans le Tarn en 1913, et entra aux mines de Cagnac. Dans la cité nouvelle de Cagnac-les-Mines, créée sur un gisement de houille découvert en 1883, il reprit ses activités politiques et syndicales (V. Bayle, « Historique de Cagnac », Le Cri du Tarn, 18 juin 1927).

Élu maire socialiste de Cagnac-les-Mines après les élections municipales du 30 novembre 1919 où toute sa liste avait été élue, il conserva sa fonction après les scrutins de mai 1925 et mai 1929. Bayle était resté au Parti socialiste SFIO lors de la scission de Tours (décembre 1920) mais il n’eut qu’un rôle effacé dans la vie de la Fédération. On remarque seulement sa présence à la présidence du congrès départemental d’octobre 1932.

Le Parti communiste le prit violemment à parti à l’occasion du 1er Mai 1930. Il aurait interdit la manifestation et permis le passage en correctionnelle de trente-quatre ouvriers polonais. La Voix des Travailleurs du 31 mai 1930, protestait « contre l’arrêté du maire social-fasciste Bayle du 1er Mai, qui a permis à la police d’expulser plusieurs étrangers ». Des réunions de protestation furent organisées à Albi le 6 juin et à Cagnac-les-Mines le 7 juin.

Coopérateur, Bayle animait « L’Aurore sociale » depuis 1920. Il avait créé également une coopérative de boulangerie.