ALIX Bernard, Antoine

Par Jean-Pierre Besse, Robin Desvignes

Né le 13 juin 1915 à Longvic (Côte-d’Or), mort le 5 janvier 2010 à Grasse (Alpes-Maritimes) ; ouvrier puis gardien ; militant communiste et syndicaliste de l’Yonne puis de la région parisienne (Hauts-de-Seine).

Fils d’ouvriers agricoles très pauvres, son père selon l’acte de naissance était chef de culture, Bernard Alix travailla dès l’âge de douze ans comme gardien de vache, puis comme berger. Ses parents ayant été spoliés par un maquignon peu scrupuleux, sa famille partit s’installer à Ravières (Yonne). Il occupa divers emplois avant de partir faire son service militaire à Strasbourg dans l’arme du Génie (Septembre 1936-août 1938). Au moment du Front populaire, il avait adhéré au PCF à l’issue d’une réunion animée par René Froissart ; il reprit contact avec le Parti à son retour.

Rappelé en octobre 1939, il se trouvait à Tours pour y être soigné à la suite d’un accident au moment du déclenchement de l’attaque allemande. Démobilisé fin août 1940, il rentra dans l’Yonne. Requis pour le STO, il refusa de partir et trouva à se cacher dans une ferme en Côte d’Or, avant de travailler comme bûcheron.

Le 8 septembre 1943, il rejoignit le maquis FTPF « Vauban » à la ferme des Essarts près d’Asnières-en-montagne. Ce maquis se retrouva peu après dispersé lors de l’attaque de son cantonnement à la Grange-aux-Moines à Pimelles (Yonne) le 19 octobre 1943. Ayant réussi à s’enfuir, Bernard Alix participa activement à la reconstitution du groupe Vauban en compagnie de Théo (Armand Simonot). Il en fut élu commandant adjoint par l’ensemble des combattants. Après les combats de la libération, il fut intégré dans l’armée régulière et suivi des stages pour devenir officier. Mais ne voulant pas partir en Indochine, il fut définitivement démobilisé le 29 août 1945 avec le grade de sous-lieutenant.

À la Libération, il suivit l’école fédérale de Seine-et-Oise à Argenteuil en septembre 1944 (selon la bio qu’il remplit en 1950) ou 1946-1947 (selon la bio qu’il remplit en 1971). De retour dans l’Yonne, il devint ouvrier carrier dans le bassin de Ravières. Secrétaire de la section communiste d’Ancy-le-Franc, il fut membre du comité fédéral dans l’Yonne de 1956 à 1970 puis de la commission fédérale de contrôle financier de 1971 à 1972, année où il quitta le département.

Bernard Alix milita aussi à la CGT dont il devint membre en 1945 ou 1946. Secrétaire du syndicat local des carriers puis secrétaire du cartel de la pierre pour la région Bourgogne de 1948 à 1957, il dirigea, après son installation dans la région parisienne, le syndicat des agents communaux de Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine).

Bernard Alix milita aussi à l’ANACR.

Marié à Ravières en novembre 1944 à Olga Bolzan, cuisinière, il eut quatre enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9863, notice ALIX Bernard, Antoine par Jean-Pierre Besse, Robin Desvignes, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 10 mai 2017.

Par Jean-Pierre Besse, Robin Desvignes

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Bernard Alix, Les Feuilles vertes, (souvenirs de Résistance inédits), 477 p. — Témoignage de Guy Lavrat. — Notes de Paul Boulland. — Etat civil.

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