BAZOT Edmond, Maurice, Auguste. Pseudonyme : Edmond PHILO

Par Jean Maitron

Né le 20 octobre 1890 à Ambillou-Château (Maine-et-Loire), mort d’une pneumonie le 24 décembre 1933 ; instituteur public à Angers (Maine-et-Loire) ; militant syndicaliste.

Fils d’un instituteur aux idées modérées, Ed. Bazot débuta dans l’enseignement à Chaudron-en-Mauges (Maine-et-Loire) après trois années (1908-1911) passées à l’E.N. d’Angers (où il eut le sobriquet d’Edmond Philo). Il adhéra aussitôt au syndicat des instituteurs et fut toujours « un syndicaliste fervent » estimait le ministre de l’Intérieur en 1929.

Versé dans les services auxiliaires en raison de sa faiblesse de constitution, il fut appelé un temps à Tours et c’est alors qu’il adhéra au Comité pour la reprise des relations internationales (CRRI) ; en octobre 1916, il fut envoyé dans un fort des Alpes puis dans la zone des armées.

Nommé à Angers en octobre 1919, en liaison et amitié avec les Bouët, il eut presque immédiatement la responsabilité du secrétariat fédéral adjoint et fut chargé de la propagande et du bulletin, le syndicat du Maine-et-Loire ayant à constituer le bureau de la Fédération. Il fit partie en même temps du bureau départemental. C’est alors qu’il fut condamné en 1931 à une peine d’amende par le tribunal correctionnel et la cour d’appel d’Angers pour s’être refusé, solidairement avec tous les responsables de l’organisation, à tenir compte de l’arrêté ministériel de dissolution des syndicats d’enseignants.

De 1921 à 1929, Ed. Bazot fut adhérent et militant du Parti communiste (cellule 76 d’Angers), il en fut alors exclu en raison de désaccords idéologiques.

Secrétaire du syndicat de Maine-et-Loire de 1929 à 1931, il fut inquiété par l’administration préfectorale pour avoir dénoncé l’attitude des pouvoirs publics qui toléraient le retour des Congrégations enseignantes. Durant plusieurs années, il présenta le syndicat à la commission administrative de l’UD et de l’UL unitaires d’Angers : il fut enfin le collaborateur assidu des Bouêt lorsque ceux-ci prirent en mains l’administration de l’École Émancipée, la revue corporative et pédagogique de la Fédération de l’Enseignement.

Ed. Bazot, qui mourut en 1933, était ainsi jugé par le ministre de l’Intérieur en 1929 : « De très bonne conduite et moralité, effacé, modeste, discret, parfaitement considéré de ses supérieurs, estimé de ses collègues, aimé de ses élèves, M. Bazot est irréprochable au point de vue professionnel. » Et encore : « Utopiste, travailleur acharné, intelligent, solitaire, M. Bazot passe son temps à lire et à écrire des ouvrages ayant trait à ses opinions. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98651, notice BAZOT Edmond, Maurice, Auguste. Pseudonyme : Edmond PHILO par Jean Maitron, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 11 septembre 2021.

Par Jean Maitron

ŒUVRE : En dehors de nombreux articles et études dans les bulletins syndicaux, citons : La Jeunesse de Jean-Jacques, éditions de la Jeunesse lancées en 1923 par la Fédération.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13749, rapports des 13 et 18 juillet 1929. — Ceux de la Relève, édition de l’EE, s.d. — Notes de M. Poperen.

ICONOGRAPHIE : L. Bouêt, Trente ans de combat, op. cit.

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