ALLAMY André, Marcel

Par Pierre Couderc

Né le 31 décembre 1927 à Montluçon (Allier), mort le 25 juillet 2008 à Tours (Indre-et-Loire) ; technicien à l’usine Dunlop de Montluçon ; secrétaire général de l’UD-CGT de l’Allier (1954-1961), membre du bureau fédéral du PCF dans l’Allier pendant cette période ; membre de la direction confédérale (1964-1982).

André Allamy
André Allamy
Coll. privée famille Allamy

André Allamy était le fils d’Antoine Allamy natif d’Huriel. Son père était un cheminot licencié pendant les grèves de 1920, épicier puis ajusteur dans la sidérurgie, militant syndical anarcho-syndicaliste. Sa mère, Marie Gaumy, née à Montluçon, fut ménagère. André Allamy obtint le brevet élémentaire et le brevet d’enseignement primaire supérieur (BEPS), puis il passa deux années à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil (Paris).

La Seconde Guerre mondiale et l’occupation nazie le poussèrent à adhérer aux Jeunesses communistes clandestines en mars 1944, au moment où un de ses amis fut arrêté et déporté, puis au PCF en avril 1945. De mai 1944 à la Libération, il appartint aux FUJP (Front uni de la jeunesse patriote) et aux Jeunes laïques combattants (JLC). Après son service militaire effectué de décembre 1947 à décembre 1948, il fut secrétaire départemental de l’UJRF et membre du conseil national de l’UJRF (Union des jeunesses républicaines françaises) en 1956. Il siégeait au comité fédéral communiste en 1953 avec la qualification professionnelle d’« employé ». Il avait fait l’école centrale communiste d’un mois en septembre-octobre 1950, à Viroflay (Seine-et-Oise), puis l’école centrale de quatre mois à partir d’octobre 1953, mais il dut l’interrompre au bout de deux mois en raison des difficultés qu’entraînait son absence de l’usine Dunlop.

En 1947, il avait en effet été embauché comme employé de bureau puis technicien à l’usine de pneumatiques Dunlop, la plus grosse entreprise de Montluçon. Il milita alors à la CGT qu’il avait rejointe en mars 1946 et devint délégué du personnel en 1950. Le 25 juin 1949, il se maria à Montluçon avec Paulette, Edmonde, Marguerite Callame, née le 9 mars 1931 à Montluçon, ménagère, membre du Parti communiste depuis 1946. Elle était fille d’un cheminot du PO (Paris-Orléans) originaire de Paris et d’une ménagère native de Domérat (Allier). Devenue ouvrière du textile, elle milita dans l’entreprise de textile Rousseau.

André Allamy fut également membre du bureau de la section communiste de Dunlop et fit partie du bureau fédéral de l’Allier, de la fin des années 1950 à 1961. En 1953, il avait été élu conseiller municipal communiste de Montluçon et siégea jusqu’en 1956. De 1954 à 1961, il fut secrétaire général permanent de l’Union départementale CGT de l’Allier, puis en 1961 il accéda à la commission administrative de la CGT. Il y siégea jusqu’en 1969 et y travailla notamment avec Léon Mauvais* aux questions d’organisation. Durant cette période, il œuvra au projet d’une nouvelle délimitation des fédérations au sein de la CGT ; cette délimitation était justifiée par les évolutions techniques et leurs conséquences sur la production et l’emploi. Relevant ces changements, André Allamy en concluait que le « compartimentage rigide et étanche des organisations confédérées, héritage des structures économiques du siècle dernier ou du début de ce siècle, était dépassé ». Mis entre parenthèses durant 1968, ce projet fut à nouveau discuté l’année suivante. À partir de 1968, André Allamy fut également responsable d’un centre confédéral de la jeunesse (1969-1975), de l’immigration (1972), de l’enseignement (1975-1978), des sports (1972-1975), des cadres (promotion, formation, réinsertion 1975-1989).

En 1969, André Allamy, membre de la commission exécutive, fut élu au bureau de la CGT. André Allamy siégea au bureau confédéral jusqu’en 1982. Après cette date, il fut réélu à la commission exécutive jusqu’en 1989, accomplissant ainsi dix mandats confédéraux consécutifs.

Son épouse Paulette Allamy, se consacra à l’UJFF (Union des jeunes filles de France) et fit l’école centrale communiste d’un mois avant de siéger au comité fédéral communiste de l’Allier de 1957 à 1961. Secrétaire départementale de l’UFF (Union des femmes françaises), elle appartenait au comité de section de Ville-Gozet en 1957.

Le nom du couple Allamy disparut des organismes fédéraux de l’Allier en 1962, en raison d’un départ en région parisienne ; Allamy fut affecté à la section d’Ivry-sur-Seine en septembre 1961, puis, après son installation à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), à une cellule d’entreprise (chimie) de cette ville ; Paulette Allamy travailla au siège du comité central. Ancienne secrétaire de Jeannette Vermeersch*, Paulette Allamy fut une militante communiste de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) à partir de 1966.

En 1992, André Allamy et son épouse quittèrent le Parti communiste. Ils partirent vivre à Varennes dans le Loiret avant de finir leur vie à Tours à quelques encablures de la maison où vivait leur fils Joël Allamy. Leurs enfants sont d’actifs militants de la CGT.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9877, notice ALLAMY André, Marcel par Pierre Couderc, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 29 avril 2020.

Par Pierre Couderc

André Allamy
André Allamy
Coll. privée famille Allamy
Paulette Allamy, épouse d'André.
Paulette Allamy, épouse d’André.
Coll. privée famille Allamy

SOURCES : Entretien de Pierre Couderc avec l’intéressé. — Notes d’André Allamy. — Arch. PPo, dossier RG de Georges Gosnat. — Arch. comité national du PCF (notes de Paul Boulland). — Dominique Andolfatto, Le personnel dirigeant de la CGT (1944-1996), Grenoble, IEP-CERAT, 1996. — Dominique Andolfatto, La CGT. Organisation et audience depuis 1945, La Découverte, 1997, 350 p. — Notes de Michel Dreyfus et Claude Pennetier. — État civil. — Notes de son petit-fils, Samuel Allamy.

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