ALLAN Robert, Alain

Il naquit à Montpellier au hasard d’un séjour de sa mère de lointaine origine écossaise. Non reconnu par son père, il porta dans le nom de sa mère : Allan. Deux ans plus tard, il fut confié à un couple nîmois sans enfants qui ne cesseront, dès lors, sans l’adopter officiellement, et sans rompre ses liens avec sa mère, de le considérer comme leur fils.
Robert Allan fit ses études primaires à Nîmes, obtint le CEP en 1940, puis fit des écoles secondaires et commerciales de Nîmes. En février 1944, il s’engagea dans le groupe des distributeurs du journal clandestin Défense de la France. Il ne reprit pas l’école à Pâques 1944 et entra dans les FTPF début août 1944. Il participa « à sa modeste façon » à la Libération de Nîmes puis à l’épuration antifasciste de la Lozère avant de partir sur le front d’Alsace et en Allemagne.
Revenu à Nîmes après sa démobilisation, en avril 1946, il obtint un emploi d’auxiliaire à la SNCF. Son emploi le conduisit à Paris où il fréquenta les milieux littéraires (Hervé Bazin, Henri Perruchot...) et adhéra au Parti communiste. Démissionnaire de la SNCF en en juillet 1949, il fit six mois d’études dans un centre CFPA du bâtiment et travailla comme ouvrier puis à partir de 1954 comme artisan maçon à Avignon.
Écrivain depuis 1946, il était en 1950 secrétaire du Cercle Nîmois des Amis de l’hebdomadaire les Lettres françaises. En 1955, il obtint le grand prix des lettres occitanes et l’année suivante, il abandonna la maçonnerie pour être pendant trente ans secrétaire de rédaction, chroniqueur littéraire des Éditions de la revue Reflets méditerranéens et de la Société méridionale d’imprimerie et d’édition. Il s’intéressa particulièrement à Jean Vilar et au Festival d’Avignon.
Il fonda et dirigea, de 1974 à 1979, la Maison de la culture provençale.
Marié en mars 1958 à Avignon, il s’était remarié en janvier 1978 à Vedène.