BECQUERELLE Stéphane

Né en 1864, mort en 1940 ; professeur d’école primaire supérieure ; militant socialiste et syndicaliste de la Somme et de l’Hérault.

Issu de milieux ruraux, Stéphane Becquerelle devint professeur d’école primaire supérieure à Amiens (Somme). Il déploya une grande activité comme militant socialiste, multipliant conférences et causeries dans les groupes, dans les associations coopératives ou les formations syndicales. Il assista au congrès général de Paris, salle Wagram en 1900, et y représenta « Les Prolétaires », groupe d’Alfortville (Seine) affilié à la Fédération socialiste révolutionnaire (FSR). À partir de l’unité (1905), il appartint à la Fédération de la Somme du Parti socialiste SFIO et la représenta au congrès de Nancy (1907).

Candidat aux élections législatives en 1906, il échoua avec 2 174 voix, et en 1910 avec 2 073, dans la circonscription d’Abbeville. Il fut encore battu en 1919 avec toute la liste socialiste. En 1907, il avait été muté à Montpellier en raison de ses activités syndicales. Dès l’année suivante, il était secrétaire de la Fédération de l’Hérault et son délégué au congrès de Nîmes, en février 1910.

Dans la Somme, Becquerelle, dit "Le modeste", avait été le créateur du mouvement syndical universitaire et il fut un des signataires, le 26 novembre 1905, du Manifeste des instituteurs syndicalistes revendiquant le droit pour les enseignants de se constituer en syndicats et d’entrer dans les Bourses du Travail (texte de ce manifeste dans Bernard, Bouët, Dommanget, Serret, Le Syndicalisme dans l’enseignement, op. cit., t. 1, p. 70-71).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article98834, notice BECQUERELLE Stéphane, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 9 novembre 2022.

ŒUVRE : L’Enlisement, pièce sociale en trois actes. — Individualisme et solidarité, Paris, 1903. — Prométhée enchaîné, pièce en un acte jouée à l’Université populaire en avril 1905 (il s’agit d’un instituteur en butte aux tracasseries de son inspecteur). — Veille au grain, comédie sociale en trois actes, parue en feuilleton dans Le Cri du Peuple en 1906.

SOURCES : Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit., p. 192 ; 631 à 640, passim. — Compère-Morel, Grand Dictionnaire socialiste, p. 68. — Annuaire départemental de la Somme, 1912. — Germinal, 22 avril 1905, 8 juillet 1909. — Le Cri du Peuple, 15 avril 1906, octobre 1907, 27 juin 1909.

ICONOGRAPHIE : Le Cri du Peuple, 27 juin 1909.

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