BEL Désiré

Désiré Bel était le fils de Louis Bel, ouvrier tisseur, et de Marie, Josephe, Sophie Boulanger, sans profession. Il exerçait aussi le métier de tisseur quand il épousa Delphine Gérouville, domestique, le 20 novembre 1897, à Saint-Menges.

Membre de la chambre syndicale des ouvriers et ouvrières en tissus de Saint-Menges, Désiré Bel fut conseiller prud’homme, section de l’industrie textile, pour l’arrondissement de Sedan de 1903 à 1914. Dans le même temps, il fut un militant socialiste. En 1900, il était secrétaire du cercle d’études sociales Le Phare de Saint-Menges. Conseiller municipal de 1904 à 1914, il adhéra au Parti socialiste SFIO en 1905.

Aux élections municipales du 30 novembre 1919, Désiré Bel conduisit le liste de son parti à la victoire et devint maire de Saint-Menges. Après la scission au congrès de Tours (25-30 décembre 1920), il donna son adhésion au Parti communiste avec d’autres élus du Sedanais, Léon Totot* maire de Vivier-au-Court, Aimé Deponthieu* maire adjoint de Vrigne-aux-Bois, Eugène Derulle* conseiller municipal de Sedan.

Le 29 janvier 1922, lors de la réinhumation du soldat Riché, mort au combat pendant la Première Guerre mondiale, Désiré Bel fit déployer le drapeau rouge au cimetière. Il déclara devant le cercueil et plus de quatre cents personnes :<< N’offensons pas nos morts en les glorifiant. Pendant que des malheureux allaient se faire tuer, d’autres faisaient fortune au détriment de la société>>. Ces paroles furent considérées comme un insulte par le groupe régional des anciens combattants qui porta l’affaire jusqu’au ministère de l’Intérieur ; Désiré Bel reçut un rappel à l’ordre du préfet des Ardennes.

Après un nouveau succès de sa liste aux élections municipales des 3-10 mai 1925, Désiré Bel fut réélu maire de Saint-Menges. Dans le courant de l’année 1926, il quitta le Parti communiste pour rejoindre le Parti socialiste SFIO. Il mourut quelques semaines après sa réélection au poste de maire en mai 1929.