ALLÈGRE Jules, Louis, Marcellin

Par Jacques Girault

Né le 9 janvier 1881 à Toulon (Var), mort le 7 septembre 1964 à Hyères (Var) ; entrepreneur de maçonnerie ; militant socialiste du Var ; franc-maçon ; adjoint au maire d’Hyères (1944-1947).

Né le 9 janvier 1881 à Toulon (Var), mort le 7 septembre 1964 à Hyères (Var) ; entrepreneur de maçonnerie ; militant socialiste du Var ; adjoint au maire d’Hyères (1944-1947).
Son père, ouvrier puis contremaître menuisier à l’Arsenal maritime de Toulon, était aussi chanteur à l’orphéon du Mourillon, son quartier où une place porte son nom. Il avait épousé une piqueuse. Ils firent donner les sacrements catholiques à leur fils ; plus tard, celui-ci, athée, accepta que son épouse fasse donner une éducation religieuse à leurs trois enfants.
Jules Allègre entra à l’école des mécaniciens et resta sept ans dans la Marine (1898-1905). Il habitait Hyères où il s’était marié en juin 1902. Il créa alors une entreprise de maçonnerie dans la ville. Mobilisé en août 1914 dans l’artillerie, il termina la guerre comme lieutenant.
Dès lors, il se multiplia dans diverses organisations de la ville. Il fut délégué cantonal depuis 1919 et présida cette délégation à plusieurs reprises. Président du Hyères Football Club (1919-1927), il fit partie du comité cantonal qui présenta la candidature d’Henri Alquier pour le conseil général en mai 1922.
Par la suite, Jules Allègre présida le comité de la Misère à partir de 1923, le syndicat des commerçants et industriels d’Hyères (1926-1934), la société nautique de La Capte-les-Pesquiers, les colonies de vacances, le patronage laïque.
Socialiste SFIO, membre de la section de la Ligue des droits de l’Homme, franc-maçon, il fut expert (1933), orateur (1934), secrétaire (1935-1936),vénérable de la loge « Le Réveil des Iles d’Or ». Lors de la scission de 1933, Jules Allègre dut suivre les « néo-socialistes » au Parti socialiste de France et vota pour le maire d’Hyères, Léopold Jaubert, candidat du Parti socialiste de France en 1936.
Élu juge au Tribunal de commerce de Toulon en décembre 1934, Jules Allègre refusa en 1942 de prêter serment au maréchal Pétain. Destitué, il retrouva son poste à la Libération.
Jules Allègre présidait le Comité local de Libération à la fin de 1944 jouant le rôle de premier adjoint. Président d’honneur du MLN, le 29 avril 1945, candidat sur une liste commune avec les communistes, à la différence des socialistes SFIO, il fut élu avec 3 895 voix sur 11 208 inscrits et exerça les fonctions de troisième adjoint. Le 16 octobre, comme les autres socialistes SFIO, candidat sur la liste « d’union socialiste et d’intérêt local », Jules Allègre obtint 1 219 voix et signes préférentiels sur 12 349 inscrits.
Après avoir exercé les fonctions de vice-président du Tribunal de commerce de Toulon, Jules Allègre en devint président en 1949, puis, président honoraire en 1954. Administrateur de la Caisse d’Épargne de Toulon et du Var, Jules Allègre était toujours membre de la SFIO.
Il fut enterré civilement. Une artère de La Capte porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9900, notice ALLÈGRE Jules, Louis, Marcellin par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 13 avril 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F7/13021. — Arch. Dép. Var, 18 M 13. — Presse locale. — Renseignements fournis par la fille de l’intéressé, Mme Porro.— Sources orales.

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