ALLÈGRE Marcelle, Louise, Angèle [épouse MAINFROY Marcelle]

Par Jacques Girault

Née le 27 juillet 1910 à Toulon (Var), morte le 1er août 2008 à Paris (XIXe arr.) ; employée à l’Arsenal ; militante syndicaliste ; militante communiste du Var.

Fille d’un ouvrier du port qui habitait le quartier du Mourillon, Marcelle Allègre entra à l’Arsenal maritime aux services de santé comme ouvrière aux écritures, le 8 juillet 1929.

Elle se maria en octobre 1930 à Toulon avec Antoine Mainfroy, ouvrier à l’Arsenal. Ils eurent un garçon, mais elle continua à apparaître dans la vie professionnelle et militante avec son nom de naissance.

Affectée à l’atelier central (constructions navales), syndiquée à la CGTU, elle fut élue, le 1er octobre 1936, déléguée à la commission locale des salaires et participa à de nombreuses manifestations syndicales. Elle devint, à la suite de démissions, membre du conseil d’administration du syndicat CGT des travailleurs de la Marine. Déléguée au Comité local des œuvres sociales de l’Arsenal, secrétaire de la section féminine du syndicat des Travailleurs réunis du Port, elle le représenta au congrès fédéral de 1937. Au congrès de l’Union départementale CGT, les 10-11 juillet 1937, elle fut élue à la commission exécutive avec 172 mandats, désignée comme trésorière-adjointe et ne fut pas réélue lors de l’assemblée générale du 3 octobre 1937.

Selon la police, Marcelle Allègre adhéra au Parti communiste à la fin de 1937 et devint membre de son comité régional, le 19 novembre 1938.

Marcelle Allègre fut affectée à l’atelier de l’optique en juin 1939. À la suite de la grève des bras croisés du 30 novembre 1938, elle fut mise à pied pendant un jour et son salaire subit une réduction pendant trois mois. En mai 1939, elle devint membre du secrétariat du syndicat avec Émilien Jauffret. Elle fut congédiée « par ordre de l’autorité supérieure » le 7 octobre 1940. Elle habitait toujours le Mourillon.

Son mari étant libéré de son internement en Algérie, elle fut admise à la DCAN à Alger le 21 août 1943, puis fut réaffectée à Toulon en février 1945.

Marcelle Allègre divorça en mars 1959. Toujours syndiquée, elle n’était plus membre du Parti communiste français.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9902, notice ALLÈGRE Marcelle, Louise, Angèle [épouse MAINFROY Marcelle] par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 13 septembre 2017.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 54, 56 10, 59 3, 4 4 ; 16 M 19 4 ; 3 Z 4 22, 16 7. — Arch. Mun. Toulon, 60 W 26. — Arch. Troisième région mar., 2 A 1 2206, 2 A 4 174, matricule 35580, tome 19, dossier individuel, 2 G 2 73. — Presse locale. — Note de Louis Botella. — Sources orales.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable