Né et mort à Bordeaux (Gironde) : 10 décembre 1873-9 juin 1945 ; artisan charron ; militant socialiste, délégué au congrès de Tours (décembre 1920).
Louis Bénard était le fils de Pierre Bénard et de Jeanne née Détoulle, cultivateurs. Il se maria à Bordeaux avec Rose, Adèle Dréan le 15 avril 1899. Socialiste, conseiller municipal de 1912 à 1919, Louis Bénard, entrepreneur à Bordeaux (Gironde) fut candidat aux élections municipales du 30 novembre 1919.
En 1912, treize socialistes avaient été élus. Durant la guerre, Louis Bénard se classait parmi les pacifistes dont la police surveillait le courrier. Il semble avoir eu une certaine importance dès juillet 1916 puisqu’un de ses correspondants lui demanda comment voter lors du prochain congrès national du parti socialiste. Il organisa en mars 1916 un banquet de minoritaires que Pierre Brizon devait présider. En 1919, les socialistes perdirent tous leurs sièges. Bénard était « minoritaire » à la fin de la guerre. Le 29 janvier, il avait présidé le congrès départemental socialiste de la Gironde. Le 31 août, il avait présenté, avec Lafaye et Rebeyrol, une motion qui fut repoussée, motion demandant l’exclusion de ceux qui avaient voté les crédits de guerre. Louis Bénard fut délégué au congrès de Tours (décembre 1920), porteur de la motion dite Cachin-Frossard qui avait recueilli 50,6 % des voix. En 1921, il adhéra au Parti communiste, groupe Babeuf.
SOURCES : Arch. Nat., 19940434/218 et F7/12987 (Le Cri populaire, 23 novembre 1919). — Arch. Dép. Gironde, 1 M 526-533, 1 M 554. — Le Congrès de Tours, édition critique, op. cit. — Notes de Jacques Girault et de François Ferrette.