ALLIER Émile, Frédéric

Par Robert Estier

Né le 31 juillet 1890 à Nîmes (Gard), mort en déportation le 29 mars 1944 à Buchenwald (Allemagne) ; ouvrier à l’Arsenal maritime de Roanne (Loire) ; militant syndicaliste ; résistant.

Fils d’un employé, ouvrier peintre, Émile Allier entra à l’Arsenal de Roanne (Loire) le 23 octobre 1917 comme manœuvre. Le commissaire spécial de Roanne le définit ainsi : "Syndicaliste fervent et antimilitariste avéré, Allier est mieux un penseur qu’un parleur".
Émile Allier était bien connu dans les milieux syndicalistes pour ses idées avancées. Après l’arrestation de Hero, plusieurs syndicalistes militants de l’Arsenal voyaient en lui l’homme de tête du syndicat, mais à la suite des répressions consécutives aux grèves, il ne prenait que rarement la parole en public et préférait s’exprimer dans le journal antimilitariste La Flamme dont il était rédacteur régional et au journal La Vague dont il a été secrétaire.
Émile Allier fut élu le 9 juillet 1918 secrétaire du syndicat de l’Arsenal, mais le resta peu longtemps, cédant sa place à Morelle. Il participa aux côtés d’Auguste Michelat aux grèves de juin 1920 à l’Arsenal.
Résistant, il fut déporté à Buchenwald (Allemagne) où il mourut le 29 mars 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9919, notice ALLIER Émile, Frédéric par Robert Estier, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 14 février 2020.

Par Robert Estier

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 93 M 20 (fiche de renseignement du 10 juillet 1918).

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