BÉRENGER Julien, Jean. Pseudonyme : ZOUPITOU

Né de parents agriculteurs (« politiquement insignifiants » dira-t-il) Julien Bérenger qui perdit son père en 1918, fit des études jusqu’en 4e chez les curés comme séminariste ». Il les quitta « par dégoût du clergé ». Il commença à travailler à l’âge de quinze ans comme ouvrier boulanger à Saint-Maurin (Lot-et-Garonne) de 1923 à 1928 puis comme marchand forain à Vic-Fezensac (Gers) en 1928-1929. Il effectua son service militaire (1929-1930) en Syrie avec Georges Charrière comme 2e classe : il ne fut, dit-il, jamais un bon soldat et termina l’armée dans les bureaux. Après avoir repris son métier de marchand forain il revint à Gattières où il vivait en 1937 avec sa vieille grand-mère qui touchait une pension de mère d’un fils tué à la guerre. Ses conditions d’existence étaient difficiles : une terre trop vaste en friche d’entretien coûteux, un manque d’argent qui le paralysait.

Julien Bérenger adhéra à la JC en 1923 et fut secrétaire des rayons des deux départements du Lot-et-Garonne et du Gers. Il milita avec Henri Courtade secrétaire de la 19e Entente en 1927-1928. Il fut en 1928 délégué de la propagande lors de la campagne des législatives dans le Gers. Il participa aux conférences régionales de la 19e Entente. En septembre 1933, il adhéra à Gattières au PC « par ordre de la région après accord avec le rayon des JC ». Membre de la cellule locale il travaillait à la Commission paysanne. Il sut, dit-il, faire respecter le parti dans son village où « le communisme est considéré comme quelque chose susceptible de causer des ennuis ». Le comité régional le chargea d’organiser le rayon paysan où il lutta avec Jean Laurenti et Célestin Freinet pour la constitution de syndicats. Il reconnaissait, avec modestie, n’avoir jamais vu (en 1933) de mouvements de masse ayant toujours été dans une petite localité.
Il fut très investi dans la campagne législative de 1936 dans les Alpes-Maritimes.

Il se maria en juillet 1938 avec Augustine Niel.