Par Jean Maitron, Claude Pennetier
Né et mort à Lavelanet (Ariège) : 1er janvier 1890 — 17 février 1966 ; militant socialiste puis un temps communiste ; délégué au congrès de Tours ; tisserand devenu entrepreneur.
Fils d’un tisserand, ouvrier tisseur, Aurélien Bergère animait, avant 1914, le Groupe d’action sociale (SFIO) de Lavelanet, « un de nos groupes les plus actifs de l’Ariège ».
Après avoir été mobilisé sur le front pendant cinquante-deux mois, il revint à Lavelanet, reconstitua la section socialiste en août 1919, en assura le secrétariat (trésorier V. Authié) et présida le congrès départemental du 5 octobre 1919. La Fédération socialiste le présenta aux élections législatives de novembre 1919 et il recueillit 4 431 voix. Bergère se maria à Lavelanet en février 1920. Les militants socialistes de l’Ariège, réunis le 12 décembre 1920, donnèrent 89 % de leurs mandats à la motion Cachin-Frossard et déléguèrent Bergère au congrès de Tours (décembre 1920). L’ouvrier tisseur y intervint en soulignant que son « pays essentiellement rural [...] a adhéré à la presque unanimité à la IIIe Internationale ». Il siégea au comité fédéral et représenta l’Ariège aux conseils nationaux en 1921. Puis il devint fabricant de draps en association avec son frère et quitta le Parti communiste. À sa mort, Aurélien Bergère était dit « industriel » et médaillé militaire.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier
SOURCES : Le Travailleur socialiste, 1919-1921. — L’Ordre nouveau, 1921. — Le Congrès de Tours, édition critique, op. cit. et note de Jacques Girault.