BERGERON André

Par René Lemarquis

Né le 18 août 1901 à Bordeaux (Gironde), mort le 11 juin 1967 à Bordeaux ; chauffeur mécanicien ; syndicaliste communiste CGTU puis CGT à Bordeaux.

Fils d’un layetier ( restaurateur rue d’ornano selon l’acte de naissance) et d’une femme de ménage, André Bergeron eut une scolarité primaire irrégulière : sorti de l’école à onze ans « presque illettré », il s’efforça par la suite de rattraper ce retard par ses propres moyens. Il considérait que ce manque d’instruction était « une gêne à son activité politique », l’obligeant à refuser certains postes responsables dans les organisations. La liste de ses lectures assez nombreuses et variées et la rédaction de son autobiographie montrent une certaine réussite dans son objectif d’améliorer sa culture. Il fit son service militaire comme sapeur mineur de 2e classe au 12e régiment du génie. Il épousa Marie Duverneuil à Pessac en septembre 1932. Curieusement dans on autobiographie il nommait son épouse Louise Abel, ouvrière à domicile, orpheline de père et de mère. Ils avaient, en 1938, un fils de dix ans.

André Bergeron adhéra au Parti communiste en 1925, sans recommandation, et milita avec André Vrigneaud, Léo Pichon et Charles Lahousse. Entré en désaccord avec la région en 1931, il interrompit son activité au parti tout en continuant à militer au SRI et aux Amis de l’URSS à Bordeaux. Ayant repris sa carte en 1935, il était membre de la cellule Maucaillou, section gare, de la région bordelaise. Il fut à plusieurs reprises trésorier de sa cellule et de la section du SRI. Son activité essentielle était syndicale, participant à toutes les grèves générales, en particulier en 1934 avec la CGTU puis avec la CGT réunifiée. Il occupait en 1937 la fonction de secrétaire adjoint du Syndicat des produits chimiques de Bordeaux où il était employé dans une parfumerie.

L’opinion d’André Bergeron (en 1938) sur les oppositions internes au PC est à relever. Après avoir affirmé n’avoir appris l’existence « des groupes ou oppositions que par l’Humanité » et « jamais avoir permis à personne de douter de [son] attachement au parti », il définissait ainsi Trotsky : « tant qu’il défendait son point de vue dans la limite des règles du parti », [il] avait « une opinion fausse mais ayant la valeur d’une conception comme on en trouve dans les autres partis politiques ». Ensuite c’était devenu « une entreprise d’aventuriers dont les buts inavouables n’ont rien de politique ». André Bergeron indiquait par ailleurs avoir reçu toutes les publications de Jacques Doriot[ et André Ferrat sans jamais y répondre et en avoir informé la direction régionale.

Il divorça en 1953.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article99310, notice BERGERON André par René Lemarquis, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 17 avril 2012.

Par René Lemarquis

SOURCES : RGASPI, 495.270.6093 : Autobiographie du 25 septembre 1938. Noté A1. — État civil.

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