ALLOISIO Madeleine [née BOBBIO Madeleine]

Par Claude Pennetier, Slava Liszek

Née le 16 juin 1929 à Saint-Priest (Isère, puis Rhône) ; sténo-dactylo-comptable ; membre du comité exécutif de la Fédération CGT de la métallurgie (1952-1956) et de la commission administrative de la CGT (1965-1969), membre du secrétariat de l’UD-CGT du Rhône (1964-1977).

Madeleine Bobbio, dite Mado, « Française par décret », naquit dans une famille ayant quatre enfants, d’origine italienne antifasciste (son père mineur de fond à la Grandcombe puis manœuvre à Lyon, mort de silicose à cinquante-neuf ans, était de Calvatore et sa mère, née Parodi, de Castelboglione, fileuse aux Établissements Maréchal de Saint-Priest ; ils avaient quitté l’Italie mussolinienne) dont plusieurs membres appartenaient au Parti communiste ou en étaient sympathisants. Madeleine parlait l’italien. Dans l’Ain, chez des agriculteurs en 1944, elle y vécut la Libération. De retour à Saint-Priest, après six mois de formation accélérée, elle fut embauchée à seize ans comme sténo-dactylo-comptable aux établissements Berliet à Vénissieux. Elle se maria, le 11 mars 1950 à Saint-Priest, avec François Alloisio, ébéniste et secrétaire de la section communiste de Saint-Priest (Rhône) de 1948 à 1961, secrétaire du syndicat des menuisiers et charpentiers du Rhône (1954-1961), membre du bureau de l’UD-CGT de 1961 à 1982, permanent syndical, élu administrateur à la Sécurité sociale, membre de la commission nationale immigration de la CGT ; le couple eut deux filles nées en juillet 1951 et en janvier 1956.
Membre des Jeunesses communistes à la Libération, puis adhérente à l’Union des jeunes filles de France (UJFF), elle en fut une des secrétaires fédérales pour le département du Rhône de 1946 à 1950. En 1949, elle participa au Rassemblement de la jeunesse du monde à Budapest.
Elle se syndiqua à la CGT en 1946 et adhéra au Parti communiste en 1947 pendant les grèves, durant lesquelles elle milita à Berliet Vénissieux. Membre du comité de section du Parti communiste en 1949-1950, elle suivit en 1949 l’école du soir à Vénissieux puis l’école de section Berliet. Elle appartenait à la cellule communiste Grands bureaux.
De 1947 à 1949, elle milita à la commission des jeunes syndiqués. En 1952, elle fut élue déléguée du personnel. Cette même année, elle était membre du secrétariat du syndicat des métallurgistes de Berliet-Vénissieux et de la commission féminine. En 1952, elle était aussi déléguée d’Établissement de Vénissieux, pour devenir ensuite secrétaire du comité central d’entreprise.
Membre de l’Union des femmes françaises (UFF) et du Comité de la paix en 1951 elle était considérée comme une « camarade dévouée, éduquée politiquement » et se situant dans la « ligne du Parti ».
De 1952 à 1956, Madeleine Alloisio siégea au comité exécutif de la Fédération CGT de la métallurgie. En 1965 et 1967, elle fut élue à la commission administrative de la CGT, y accomplissant deux mandats consécutifs. De 1964 à 1974, elle fut membre du secrétariat de l’Union départementale du Rhône, responsable de la Main-d’œuvre féminine, puis secrétaire d’une Union locale de Lyon jusqu’en 1977.
En 1981, elle fut avec Jean Collet et Georges Doussin, une des créatrices de l’Association loisirs et formation (ALEF).
Suppléante du député communiste du Rhône, Marcel Houel*, elle organisa son cabinet de 1977 à 1984 ; elle fut maire adjointe de Saint-Priest de 1977 à 1995 et fut élue au bureau national de l’ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9934, notice ALLOISIO Madeleine [née BOBBIO Madeleine] par Claude Pennetier, Slava Liszek, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 10 octobre 2008.

Par Claude Pennetier, Slava Liszek

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Dominique Andolfatto, Le personnel dirigeant de la CGT (1944-1996), Grenoble, IEP-CERAT, 1996. — Autobiographie manuscrite de Madeleine Alloisio, communiquée à Slava Liszek en mai 1999 ; questionnaire et notes communiquées à Claude Pennetier en septembre 2004 ; entretien téléphonique. — État civil. — Notes de Paul Boulland et Michel Dreyfus.

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