ALLOMBERT-GOGET René, Julien, Claudius. Pseudonyme : ALLOMBERT

Par René Crozet, Jacques Girault

Né le 17 septembre 1911 aux Bouchoux (Jura), mort le 1er juin 1983 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; instituteur puis économe ; secrétaire de la section de l’Ain du SNI (1938) ; secrétaire national du Syndicat national des intendants universitaires (1956-1963) ; militant socialiste SFIO, maire socialiste de Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise, puis Val-d’Oise) (1965-1979) ; conseiller général (1967-1979).

René Allombert
René Allombert
Cliché fourni par sa famille

Fils d’un douanier, René Allombert, après avoir obtenu le certificat d’études primaires à Billiat (Ain), fréquenta le cours complémentaire de Gex, (1924-1927), puis l’école primaire supérieure Carriat à Bourg-en-Bresse (1927-1928). Élève de l’École normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse (1928-1931), nommé instituteur à Corbonod (1931-1932), il enseigna, après son service militaire (octobre 1932-octobre 1933), à Bellegarde en 1933-1934 avant d’obtenir avec Angèle Gentelet, institutrice, qu’il avait épousée en septembre 1934 à Apremont (Ain), un poste double à Izernore (1934-1946) où, père d’un garçon, il exerça les fonctions de secrétaire de mairie. Il évoqua ses souvenirs de secrétaire de mairie dans le Bulletin des maires du Val-d’Oise en 1979.

René Allombert adhéra au Parti socialiste SFIO au début des années 1930. Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, il en devint le secrétaire général (1938-1939).

Il fut mobilisé en septembre 1939, à Grézy-sur-Aix (Savoie) puis à Brumetz (Aisne). Démobilisé à Mende (Lozère), en juillet 1940, il reprit son poste d’instituteur à Izernore. Il rejoignit les forces de la Résistance intérieure en janvier 1943. Il assura la liaison entre les organisations locales de Résistance du maquis de Chougeat-Matafelon et l’Armée secrète de Nantua. Il continuait les fonctions de secrétaire de mairie à Izernore ce qui lui permettait de participer au ravitaillement des maquisards ou à la délivrance de faux papiers. À partir de juin 1944, après la proclamation du pays libre, chargé du "noyautage des administrations publiques" (NAP) dans les cantons d’Izernore et de Poncin, il participa à la mise en place des structures prévues. Le retour des forces allemandes, le 12 juillet 1944, l’amena à entrer dans la clandestinité dans le maquis constitué à Brenod par l’instituteur Armand Béchet.

À la Libération, René Allombert et son épouse reprirent leurs postes à Izernore. Il devint membre de la commission de l’Éducation nationale et de la commission de reconstitution des organisations syndicales du Comité départemental de Libération.

En 1946, ses activités professionnelles s’orientèrent vers l’économat. Il exerça les fonctions d’économe de l’École normale d’instituteurs de Bonneville (Haute-Savoie) de mai 1946 à 1954. puis, de juin 1954 jusqu’à sa retraite, en septembre 1971, d’intendant du Centre national de pédagogie spéciale de Beaumont-sur-Oise. Son épouse était alors directrice d’école honoraire. Jusqu’en 1949-1950, il remplissait ses notices individuelles sous le seul nom d’Allombert. A partir de la notice de 1950-1951, il indiquait Allombert-Goget. Toutefois on continuait à le désigner le plus souvent sous le seul nom d’Allombert.

Ce changement d’activités l’amena à participer à la fondation, puis à l’activité du Syndicat national des économes d’écoles normales, dont il fut le secrétaire général. Il y œuvra au rapprochement et à la fusion de ce syndicat avec celui de l’économat des centres d’apprentissage et avec celui de la Jeunesse et des Sports. Il devint l’un des secrétaires généraux du nouveau Syndicat national de l’intendance et de l’économat (FEN). Il participa à la préparation de sa fusion ultérieure avec le SNES-Intendance. Il se montra en octobre 1965 solidaire des revendications des agents employés dans son établissement.

René Allombert entra au conseil d’administration de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale en juillet 1963 et y demeura jusqu’à la fin de 1975. Membre de la commission « Caution solidaire », il fut aussi administrateur délégué du centre de Chanay. Il siégea dans la commission administrative de la MGEN de l’ancienne Seine-et-Oise jusqu’en 1969 et participa à la création de la section MGEN du Val d’Oise dont il fut vice-président (1969-1982). Pendant cette période, il participa aux conseils d’administration de la Caisse d’aide et de secours de l’Éducation nationale et du Comité des œuvres de vacances de l’Éducation nationale.

Il milita aussi très activement dans les rangs du parti socialiste SFIO. Il fut, de 1950 à 1954, secrétaire de la Fédération socialiste SFIO de Haute-Savoie. Le 29 avril 1959, il fut élu conseiller municipal puis maire adjoint de Beaumont-sur-Oise dont l’ancien maire, Louis Roussel, était l’ancien responsable du SN. Réélu en 1965, il devint maire, le 26 mars. Il devint conseiller général du canton de Beaumont-sur-Oise au titre de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, le 24 septembre 1967, fonction qu’il occupa jusqu’en 1973. Pendant cette période, il présida l’association des maires du canton et siégeait au conseil d’administration de l’Office départemental d’HLM. En 1967, il fut le candidat de la FGDS aux élections législatives dans la première circonscription du Val-d’Oise (L’Isle-Adam, Pontoise) contre le député sortant Poniatowski. Le 5 mars, il obtint 8 241 voix sur 65 602 inscrits. Ses électeurs se reportèrent au deuxième tour sur le candidat communiste sans pour autant parvenir à battre le candidat de droite.

Lors de la signature, entre le Parti communiste français et le Parti socialiste, d’un accord pour la composition des listes pour les élections municipales de 1977, René Allombert préféra quitter le Parti socialiste, plutôt que de remettre en question la coalition sortante comprenant aux côtés des socialistes des éléments modérés. Sa liste fut réélue en mars 1977 et il conserva son écharpe de maire. Pour des « raisons personnelles », il abandonna cette responsabilité le 15 novembre 1979 mais conserva un poste d’adjoint au maire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9936, notice ALLOMBERT-GOGET René, Julien, Claudius. Pseudonyme : ALLOMBERT par René Crozet, Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 23 septembre 2021.

Par René Crozet, Jacques Girault

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Cliché fourni par sa famille

SOURCES : Arch. Nat., F17 liasse n° 3 minutes 1971. — Arch. OURS, fédération SFIO de Haute-Savoie. — Archives MGEN. — Presse syndicale. — Presse locale et nationale. — Renseignements fournis par l’intéressé, son épouse et Jean Desvergnes. — DBMOF.

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