BION-DUVAL Edmond

Ingénieur civil, employé au chemin de fer à Paris, d’esprit socialiste.

En mars 1849, Edmond Bion-Duval proposa que l’État accordât la concession des lignes de chemin de fer à « un personnel sociétaire ». Il projetait une « société d’employés et d’ouvriers pour l’exploitation des chemins de fer de l’État », qui se formerait sous sa présidence sous le titre d’Union des Employés des Chemins de Fer, le 10 avril 1849. De fait, le 3 février 1850 fut formée en nom collectif, pour la construction et l’exploitation des chemins de fer, une Société de l’Union des employés-travailleurs qui se proposait l’établissement d’un système de fraternité entre tous les travailleurs, avec pour but d’améliorer progressivement la position de chacun d’eux par un partage des bénéfices proportionnel aux appointements et la constitution d’une caisse de secours et de retraite. Il put réunir un capital social de 2 600 000 F par actions nominatives de 100 F pour soumissionner la ligne de Paris-Avignon.
Dans Le Temps du 3 juillet 1850, il faisait proposer sa candidature par l’Union des employés-travailleurs aux élections complémentaires, sur la liste démocrate-socialiste, à la place de Proudhon.
Gérant de l’association, il fut révoqué pour cause d’indélicatesse, puis s’associa avec un ancien banquier compromis dans les événements de Juin 1848, pour fonder deux sociétés en vue de l’exploitation des mines de la Californie : l’Economie et la Société des Constructeurs. Cette escroquerie valut à Bion-Duval, le 29 novembre 1850, une condamnation à deux ans de prison.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article994, notice BION-DUVAL Edmond, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 11 mai 2012.

SOURCES : Arch. Nat., C 2281 et 7026. — Bibl. Nat., Lb 55/1458. — Gazette des Tribunaux, 30 novembre 1850.

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