BERNARD Jules, Marius, Alexandre

Fils de Marius, ouvrier mineur et de Rose Favret, cultivatrice, Jules Bernard commença à travailler à la mine à partir d’octobre 1899 et jusqu’en décembre 1913. Puis, il fut embauché au 1er janvier 1914 à l’usine de Saint-Charles des raffineries de sucre Saint-Louis. Il y resta jusqu’en décembre 1930.

Militant syndicaliste très actif, il fut l’un de ceux qui, selon le témoignage de Victor Savine contribuèrent à réorganiser la CGT dans les Bouches-du-Rhône après la rupture de l’unité syndicale en 1921. Il s’agit, très probablement de Bernard, délégué des raffineurs et des cuisiniers au congrès de la CGT à Lille, en 1921, où il vota, dans la Fédération des Bouches-du-Rhône, pour la majorité. Bernard, des raffineries de sucre, fut élu secrétaire adjoint de l’UD-CGT de ce département après la scission de 1921. Il participa au meeting de la CGT le 1er mai 1922 à Marseille. En 1925, il était toujours secrétaire du personnel CGT des raffineries de sucre, importantes à Marseille, en raison de l’existence de la grande usine de Saint-Louis, et, toujours à ce titre, il fit appel à la grève du 12 février 1934.

En 1932, Jules Bernard était membre de la CA de l’UD-CGT confédérée des Bouches-du-Rhône. En 1936, il participa, semble-t-il, au congrès de fusion syndicale à Marseille.

Depuis janvier 1929 et jusqu’en novembre 1935, il était conseiller prud’homal à Marseille.

Délégué titulaire de la Fédération de l’Alimentation et son candidat, il fut réélu en mai 1930 au Conseil supérieur du Travail dont il était membre depuis novembre 1923. Il exerça cette fonction jusqu’en novembre 1936.

En mars 1958, il cessa, à 74 ans, ses fonctions de conseiller juridique à la Vieille bourse du travail de Marseille, poste qu’il occupait depuis janvier 1931.

Combattant de la guerre 1914-1918, il était titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre avec deux citations. La médaille des syndicats professionnels lui fut attribuée le 5 décembre 1959.

Selon une note de police, il militait également à la SFIO.

Marié à Gardanne (Bouches-du-Rhône) le 3 avril 1909 avec Joséphine Bayote, il mourut à Gardanne le 3août 1982.