ALPHAND Michel, Edmond, Jean

Par Jacques Girault

Né le 11 novembre 1936 à Peyruis (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; professeur puis proviseur ; militant syndicaliste (SNES, SNPDES) ; militant socialiste.

Fils d’instituteurs sympathisants socialistes, Michel Alphand reçut les sacrements catholiques mais se définissait en 1999 comme « agnostique ». Élève de l’IPES à la Sorbonne, licencié d’histoire-géographie, titulaire d’un diplôme d’études supérieures, après une année au Centre pédagogique régional à Lyon, il effectua son service militaire au camp de Sathonay (Ain/Rhône) puis à Saint-Étienne (Loire).

Michel Alphand se maria en août 1959 à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) avec une professeure de sciences médico-sociales. Le couple eut deux enfants.

Professeur certifié, il exerça successivement aux lycées de Saint-Étienne (Loire, 1961), de Firminy (Loire, 1963), puis de La Seyne (Var, 1964-1970). Censeur au lycée Tessé à Toulon (Var, 1970-1977), il devint proviseur des lycées de Laon (Aisne, 1977-1981), de Brunoy (Essonne, 1981-1986) puis du lycée Montgrand à Marseille (Bouches-du-Rhône) jusqu’à sa retraite en 1996.

Militant dans le courant « autonome » puis « Unité, Indépendance et Démocratie » depuis l’IPES, secrétaire du S2 du Var du Syndicat national des enseignements de second degré dans la deuxième moitié des années 1960, membre de la commission administrative de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale, Alphand eut notamment une responsabilité importante lors des événements de mai-juin 1968 (occupation de son lycée, commissions, manifestations). De 1970 à 1977, il siégea au bureau régional du Syndicat national des personnels de direction de l’enseignement secondaire (SNPDES) qu’il représentait à la CA départementale de la FEN. Il conserva ces responsabilités dans ses autres affectations (représentant des chefs d’établissement à la commission académique paritaire dans l’Aisne, membre du bureau régional du SNPDES en Picardie, responsabilités en Essonne et en Ile-de-France). Il fut un des principaux artisans de la résistance aux créations, par les recteurs de Versailles et d’Aix-Marseille, des « bassins » qui, à termes, selon les proviseurs, condamnaient les notions d’autonomie et de projets d’établissement. Dans l’académie d’Aix-Marseille, il n’exerça plus de responsabilités dans le syndicat. Il s’opposa notamment aux positions qu’il jugeait « ambiguës » du bureau national sur la question du voile islamique et à l’attitude favorable à la sortie de la FEN développée par le secrétaire général, lors de la scission syndicale.

Michel Alphand adhéra au Parti socialiste autonome en 1959, passa au Parti socialiste unifié. Proche de Jean Poperen, il quitta le PSU en 1965 pour adhérer à l’Union des groupes et clubs socialistes très actif dans le Var lors de la première fusion avec la SFIO, dans le Parti socialiste, en 1969. Militant du CERES jusque vers 1973, en 1999, il siégeait au conseil fédéral du PS. En 1999, il siégeait au conseil fédéral du PS. En 2012, il se situait dans l’« aile gauche » (Henri Emmanuelli, Benoît Hamon) du PS.

À partir de sa retraite, habitant Toulon, Alphand militait au sein du cercle Condorcet, lieu de réflexion philosophique dans le cadre républicain. Lors du débat sur la Charte européenne des langues régionales, il fut un des opposants qui créèrent un « Cercle républicain ». Il participa en 2000 au collectif qui, sous le pseudonyme de Jacobus, publia la brochure La France éclatée ? (72 p.) et en 2001, Pour la Corse, pour la République (116 p.) et en 2005, Analyse critique et Plaidoyer pour le Non à la Constitution européenne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article9949, notice ALPHAND Michel, Edmond, Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 22 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Fondation Jean Jaurès, 13 EF 83. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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