BERNARD Pierre, Lucien, dit LAMBERT

Né le 8 décembre 1869 à Bollène (Vaucluse), marié, Bernard P. demeurant à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise), après avoir milité dans les milieux anarchistes, fonda, en 1909, la « Bourse libre de Marseille » dans le but de briser la grève des inscrits maritimes. Deux ans plus tard, à Paris, il créa la Bourse nationale du travail qui devint beaucoup plus tard la Confédération nationale du travail (CNT) dont il fut le secrétaire général, fonction qu’il cumula avec celle de secrétaire général du Front syndical national (FSN).

Émanation de la CNT le FSN fut fondé par une soixantaine de Fédérations et groupements syndicaux indépendants appelés communément « syndicats jaunes », appartenant dans leur presque totalité à la CNT, au cours d’un congrès tenu à Paris au Palais de la Mutualité le 2 octobre 1937. Son siège social était fixé 5, rue Cochin, Ve arr. dans les locaux de la CNT. Pratiquant la politique de collaboration des classes, le FSN lutta contre l’influence qu’exerçait la CGT dans le monde ouvrier. Une commission permanente dite « Commission permanente du Front syndical national » assurait la liaison entre les groupements qui le composaient. Un journal L’Avenir syndical tirant à 10 000 exemplaires, qui paraissait irrégulièrement était l’organe commun de la CNT et du FSN.

La CNT de P. Bernard ne doit pas être confondue avec la CNT section française, Confédération anarcho-syndicaliste dont le sigle, en France, se répandit après la Seconde Guerre mondiale vers 1946.